Les communautés juives d'Algérie connaissent une véritable mutation[42]. Les XVIIe et XVIIIe siècles voient un renouveau des études talmudiques avec les rabbins Saadia Chouraqui qui est aussi mathématicien et Juda Ayache (1690 – 1760), dayan (c'est-à-dire juge du tribunal rabbinique) à Alger, auteur du traité Bet Yehuda (La maison de Juda) où il décrit les coutumes judéo-algéroises[10]. Malgré l'expulsion des Juifs d'Espagne, plusieurs dizaines de familles sont autorisées à rester dans Oran à cause des services rendus lors de la prise d'Oran par les Espagnols. La décision d’abroger le décret Crémieux est prise le 7 octobre 1940 par Vichy. L'Algérie a été libérée par les alliés en novembre 1942 mais les juifs de Thassalonique ont tous péri ou presque dans les camps, la Grèce étant occupée par l'Italie, l'Allemagne et la Bulgarie mais les Grecs ont refusé de se soumettre aux nazis et fascistes italiens. La graphie « juifs » (sans capitale) désigne les pratiquants de la religion juive. Cette vague concerne plus particulièrement l'Algérie, et nombre de réfugiés s'établissent à Alger qui devient au XVe siècle un grand centre rabbinique. Je ne sais pas parce qu’il était d’une génération qui n’a pas du tout reçu de la métropole les moyens d’une formulation. La présence juive est réellement confirmée dans la région de Constantine dès les premiers siècles de l'ère commune, comme le montrent des épitaphes (en latin)[7] qu'on y a découvertes[8]. Augustin d'Hippone et Jérôme de Stridon attestent tous deux de l'importance de la communauté juive aux IVe et Ve siècles : le premier, qui traite les Juifs de paresseux car ils observent le chabbat[10], est l'auteur de Contre les Juifs et le second affirme dans une de ses lettres que les colonies israélites forment une chaîne ininterrompue « depuis la Maurétanie, à travers l'Afrique et l'Égypte jusqu'à l'Inde »[11]. Quant aux jeunes Juifs, ils s’engagent massivement dans les unités de choc, comme les Corps francs d’Afrique. Dans les mois qui suivent, la venue des Alliés ne se traduit pas pour autant par la fin de la législation antisémite. Afin de nous permettre de poursuivre ce service, Adolphe Crémieux, en 1856. Le 11 juillet 2014, le ministre algérien des Affaires religieuses Mohamed Aïssa annonce la réouverture des synagogues algériennes[4]. Beaucoup de Juifs de la péninsule Ibérique s’installent alors en Algérie et se mêlent à la population juive locale, influençant ses traditions. Le prosélytisme juif parmi les Berbères est un fait historique établi, mais son importance reste débattue. De même, la pratique religieuse des Juifs algériens reste globalement plus importante que celle des Juifs de l’Hexagone de la même époque. La dhimma est abolie et les Juifs deviennent égaux aux musulmans devant la loi française. Quand les troupes françaises du roi Charles X débarquent dans la baie de Sidi-Ferruch (aujourdâhui Sidi-Fredj), située à une trentaine de kilomètres à lâouest dâAlger, en juin 1830, il y a 25 000 juifs en Algérie, berbères et sépharades, organisés en « nation ». Ce nom tire vraisemblablement son origine de l'hébreu דוכן qui désigne un étal, ou encore un lutrin. Auxiliaires des troupes françaises. Un libro è un insieme di fogli, stampati oppure manoscritti, delle stesse dimensioni, rilegati insieme in un certo ordine e racchiusi da una copertina.. Il libro è il veicolo più diffuso del sapere. À l’approche de la guerre un fort courant antisémite existe parmi les pieds-noirs européens comme en témoigne la manchette permanente du Petit Oranais : « Dès le Ve siècle[15], les historiens arabes signalent la présence de Juifs dans la région saharienne du Touat, dans le Sud-Ouest algérien. Selon Richard Ayoun, la présence juive est « incontestable » dès avant la conquête romaine du IIe siècle, sur le littoral nord-africain à Hippo Regius (Annaba), Igilgili (Jijel), Iol (Cherchell), Icosium (Alger) et Gunugu (Gouraya)[6] ainsi qu'à l'intérieur des terres à Constantine, Médéa mais il n'y a pas de preuve archéologique pour appuyer ces affirmations. Mes amis arabes parlaient français. Il était aidé matériellement par l’Association des Israélites d’Oranie en France[146],[147]. Ces familles revendiquent leurs ascendances purement espagnoles[45]. Une telle requête n’aurait d’ailleurs aucun sens, précise-t-on à la présidence de la République Algérienne. Il faut toutefois noter une grande diversité de situations dans l’espace et dans le temps. Mais rapidement, la situation des musulmans se dégrade, notamment dans l'agriculture, dont les difficultés ne touchent pas les Juifs, mais qui sont parfois accusés, par leur rôle financier ou pour quelques rachats de terre, de contribuer à la décadence de l'agriculture arabe[99]. Ils sont aussi, en partie, d’origine ibérique. Au début du XVIIe siècle les Juifs du territoire algérien actuel se répartissent entre plusieurs communautés urbaines dont les plus importantes sont Alger, Mostaganem, Constantine et Tlemcen. […] Le grand-père avait appris en arabe et le père avait enseigné au fils en français. Une des figures les plus marquantes en est Dihya, dite la Kahina, dont beaucoup avec Ibn Khaldoun disent qu'elle était judaïsante. La première pièce de théâtre publiée en arabe l'a été par le juif algérien Abraham Daninos en 1847 ; il s'agit d'une création originale et non d'une adaptation d'une œuvre européenne. La pratique des « protections », — tel ou tel individu se mettant sous la protection d’un notable musulman, d’un haut fonctionnaire ou du Dey, ou bien des consuls européens —, ne concerne pas que quelques riches marchands, mais s’étend parfois à des gens très modestes. La loi no 61-805 du 28 juillet 1961, impose le statut civil commun aux Juifs du M'Zab (de « statut civil mosaïques »), qui n'avaient pas bénéficié du décret Crémieux et pratiquaient la polygamie et la répudiation des femmes. En 1962, à l'indépendance de l'Algérie, ils quittent presque tous l'Algérie pour la France. En 1815, c'est le grand-rabbin d'Alger, Isaac Aboulker, qui est décapité lors d'une émeute[56]. Si peu de Juifs d’Algérie font leur aliyah en 1962 (de 1948 à 1964, seuls un peu plus de 10 % de la population juive soit 13 000 personnes émigrent vers Israël[127]), une émigration lente vers Israël existe depuis lors et on estime aujourd'hui qu'environ 25 000 Juifs d'Algérie ont émigré en Israël depuis 1948[128]. Ainsi Ferhat Abbas, confronté à cette nouvelle abrogation, prend acte de la fragilité de cette citoyenneté française, qu’il a auparavant revendiquée, mais qui peut ainsi être retirée ou accordée au gré des gouvernants de la France. À partir d’avril 1962, la presque totalité des 150 000 Juifs[10] part en métropole. Ils sont cependant mis au ban de la société française d’Algérie pendant la durée des hostilités et certains d’entre eux sont internés dans des camps de travail dans le Sud algérien[109]. En effet, la loi musulmane qui régentait le pays désavantageait nettement les premiers face aux seconds, surtout dans le domaine juridique et leur traitement en tant qu'habitants de ce pays. 6 500 Juifs vivent à Alger où ils représentent 20 % de la population. Joëlle Allouche Benayoun défend la thèse selon laquelle les femmes ont joué un rôle central, bien que largement méconnu, dans l’intégration de leurs familles à la culture française. À partir du XIVe siècle et jusqu’au XVIIe siècle, l’émigration s’inverse. L'origine des Juifs d'Algérie est très peu connue. « Les Juifs d'Algérie de l'enracinement à l'exil », textes réunis par Carol et Michaël Iancu. Le visionnage de cette vidéo est susceptible d'entraîner un dépôt de cookies de la part de l'opérateur de la plate-forme vidéo vers laquelle vous serez dirigé(e). Ils se fondent dans un premier temps dans la masse des pieds-noirs auxquels ils s’identifient et ce n’est que peu à peu que leur identité spécifique resurgit. Parmi les écrivains juifs d'Algérie, deux écrivaines importantes, Elissa Rhaïs et Myriam Ben. Au Xe siècle résident en Algérie plusieurs savants juifs[31] : Vers la fin du Xe siècle, les Rostémides kharidjites s'installent au Mzab, lors des attaques Almoravides. Ce judaïsme accorde une grande importance à la Kabbale et à la vénération des « saints » c'est-à-dire des rabbins fondateurs comme le Ribach et Rachbatz ou encore Ephraim Encaoua à Tlemcen dont la tombe est fréquentée par les Juifs comme par les musulmans. Dès les années 1865, des Juifs s'engagent dans l'armée française et le décret Crémieux faisant d'eux des citoyens français assujettit tous les jeunes hommes au service militaire à partir de 1875. Christophe Dubois et Marie-Christine Tabet, le site de l'Association pour un judaïsme humaniste et laïque, Situation politique en Afrique française libérée (1942-1943), Comité français de la Libération nationale, Introduction - Les juifs algériens dans la lutte anticoloniale, http://www.jackwhite.net/iberia/spain.html#POGROMS, « L’exode des Juifs de Mascara, un épisode de la guerre entre Ald el-Kader et la France », http://genealogia.chez-alice.fr/oran3.html, http://www.pur-editions.fr/couvertures/1432133241_doc.pdf, Biographie de José Aboulker sur le site de l'Ordre de la Libération, Appel pour nos cimetières juifs en Algérie, Villes de la Circonscription Consulaire d’Alger. Pèlerinage sur la tombe d'Isaac bar Shechet à Alger, Cérémonie au cimetière de Tlemcen organisée par la société Evrat Guemelout après l'enfouissement des livres sacrés hors d'usage, avec repas offert aux pauvres, début XXe, Monument aux morts du cimetière israélite de Saint-Eugène, 1927, Sur la tombe de Rabbi Ephraim Ankaouah, Tlemcen. Certes, seules quelques classes font leur service (d'une durée d'un an jusqu'en 1914) en France et la plupart le font en Algérie mais ils côtoient sous les drapeaux d'autres pieds-noirs de toutes origines, ce qui accélère, comme les Espagnols, Italiens et autres nationalités, l'intégration à la communauté française[82]. Mais peu effectuent les démarches. En 1842, deux notables juifs marseillais Jacques Isaac Altaras et Joseph Cohen sont envoyés en mission sur recommandation du ministère de la Guerre pour préparer la « réforme » des communautés juives d'Algérie. Cartes, études, livres, documents en ligne sur l'histoire, le patrimoine, les traditions de l'Algérie En janvier 2010, le dernier Juif vivant en Oranie, Messaoud-Prosper "Hajj Massoud" Chetrit décède à l'hôpital civil d'Oran. De nouveaux immigrants renforcent ultérieurement la communauté juive d'Algérie : des Juifs fuient l'Espagne lors des persécutions wisigothes des VIe et VIIe siècles, puis encore lors des persécutions liées à la Reconquista espagnole du XIVe au XVIe siècle. Plus tard au XIXe siècle l'Algérie voit l'arrivée de nombreux juifs tetouanais, renforçant les rangs de la communauté[2]. Ils sont pour 80 % d’entre eux citadins alors que la population musulmane ne l’est qu’à 5 %[70]. Joshua Shreier « insiste sur la diversité des réactions face aux velléités des Juifs de France et de leurs auxiliaires d’Algérie de les « civiliser » — depuis la synagogue jusqu’à l’intimité des foyers —, et met en avant tant ceux qui ont résisté à ces processus « civilisationnels » qu’ils percevaient comme des volontés de contrôle, de surveillance, ou de dépersonnalisation culturelle, que ceux qui, parmi les élites locales, percevant bien les nouvelles sources de pouvoir et de privilège qui les accompagnaient, s’y sont investis et les ont remodelés en fonction de leurs propres intérêts[107] ». Comme les autres Juifs de l’Empire, ceux d’Afrique romaine sont romanisés de plus ou moins longue date, portent des noms latins ou latinisés, arborent la toge et parlent latin, même s’ils conservent la connaissance du grec, langue de la diaspora juive de l’époque[12]. Les Juifs semblent plus disposés à « s'assimiler », à se montrer « perméables » aux influences françaises que les musulmans. Ainsi, quand Augustin d'Hippone demande leur origine aux habitants d'Hippone, l'actuelle Annaba, ceux-ci lui répondent en punique qu'ils sont des « Canani ». À la suite des accords d'Évian en mars 1962, les départs pour la France sont massifs, même si quelques-uns choisissent Israël ou le Canada. La colonisation française en Algérie se double pour les Israélites de ce que Simon Schwarzfuchs appelle un « colonialisme juif » venu de métropole[83]. Le fait qu’un tel décret ne soit pas pris en faveur des musulmans, malgré le souhait d'Adolphe Crémieux, s'explique par l'hostilité des militaires et des colons qui refusent la moindre concession aux musulmans[77]. Finalement, ce sont toutes les communautés juives nord-africaines, et au-delà balkaniques et orientales qui adopteront la liturgie sépharade. Le décret Crémieux suivi des lois de Jules Ferry rend l'enseignement obligatoire et gratuit. Dans une étude fondée sur des recherches ethnographiques effectuées auprès de familles établies en région parisienne et le long de la côte méditerranéenne[154], Joëlle Bahloul examine les processus par lesquels l'immigration des Juifs d’Algérie en France a affecté leurs pratiques culinaires quotidiennes et rituelles. Selon Jacob Oliel[26], les Juifs se sont établis au Touat dans les années 132 – 135 après la répression par les Romains de la révolte de Cyrénaïque de 115 – 117. Au temps de mon enfance, la présence française est très forte et de nombreux musulmans en sont imprégnés[91]. Mémoire Active Bônoise pour les cimetières Juifs d’Algérie, http://www.pnas.org/content/109/34/13865.full, Français, Juifs, Musulmans… en Algérie de 1830 à 1962, La petite Algérie, les Juifs d’Algérie à Ahsdod, Portail de la culture juive et du judaïsme, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Histoire_des_Juifs_en_Algérie&oldid=180827574, Article contenant un appel à traduction en anglais, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence, Création d'un Consistoire central à Alger, d'un second à Oran et d'un troisième à Constantine, Loi sur les organisations des cultes non musulmans. Lors de l'arrivée des Français en Algérie, certains Juifs, principalement les négociants profitent de leur présence et de l'essor du commerce alors que d'autres sont fidèles à la résistance arabe menée par Abd el-Kader[98]. La défaite française de 1940 et l’instauration du régime de Vichy qui s’ensuit sont restées comme une période très douloureuse pour les Juifs d’Algérie. Petit à petit et malgré les réticences, les Juifs d'Algérie prennent leur place dans les institutions juives. Le Foll-Luciani, elles « contribuent à légitimer la colonisation en général et certaines politiques coloniales en particulier. Ils étudiaient en judéo-arabe, parce que la langue de mon grand-père était le judéo-arabe […] Le grand mystère c’est que mon père m’a enseigné en français. Il y a aussi 472 colons sur des terres agricoles. Les Juifs ont accepté : ils sont devenus Français. On dit que c'était le nom pris par certains. Les révoltes juives des Ier et IIe siècles en terre d'Israël et en Cyrénaïque ont certainement causé l'arrivée d'immigrants juifs en provenance de ces contrées. Le pire est que lorsque les juifs ont été expulsés d'Espagne , en 1492, avec les musulmans, certains sont partis en Algérie, et des juifs se sont retrouvés, pour d'autres en Thassalonique . Certains colons s’opposent à la mesure en la prétextant injuste par rapport aux musulmans, mais aucun d’eux ne pousse cette sollicitude envers les musulmans jusqu’à en demander l’attribution pour ces derniers. Selon Richard Ayoun et Bernard Cohen[100], « dès 1871, l'un des maîtres-mots de la politique coloniale est d'opposer Juifs et Arabes ». En mars 2003, un plan d’action avait été mis en place par les autorités françaises et algériennes, pour que les cimetières juifs retrouvent leur dignité et ce, selon un programme établi annuellement[142]. », Représentant de la communauté israélite d'Algérie, selon «. Selon l'historien Todd Shepard, « cette mesure permettait de clarifier qui était qui en Algérie : elle renforçait la séparation entre les Algériens qui étaient « européens » (une catégorie comprenant désormais la totalité des Juifs algériens), et ceux qui ne l’étaient pas (qui du coup étaient véritablement des Algériens) »[134]. En 1953, 21 % des médecins, 18 % des dentistes, 16 % des avocats et 18 % des fonctionnaires sont juifs[117]. En 1845, des écoles juives sont financées par l'État sur le modèle des écoles catholiques. Lors de la guerre de 1870, le Gouvernement de la Défense nationale attribue d’office la citoyenneté française aux Juifs d’Algérie par le décret Crémieux du 24 octobre 1870, mettant fin au statut civil mosaïque, et soumettant d’emblée tous les nouveaux citoyens au service militaire. Les juifs assuraient de gré ou de force le service des batteries turques et leurs boutiques furent pillées à l'instar de celles des musulmans [16]. À partir de 1860 – 1870, la jeunesse s’habille majoritairement à l’européenne[68],[N 2] ; les prénoms aussi évoluent : les prénoms français remplacent les prénoms hébraïques ou arabes qui sont désormais portés en deuxième position dans l'ordre de l'état civil. En 2009, l’État algérien accrédite un organisme représentant la religion hébraïque en Algérie, présidé par Roger Saïd. Parmi les exactions subies par les Juifs : la profanation en 1960 de la synagogue d’Alger ainsi que du cimetière d’Oran[116], l’agression contre le rabbin de Batna en 1955, l’incendie dans une synagogue à Oran en 1956, le meurtre du rabbin de Nedroma (négociant en matériaux de construction et en savonnerie et fournisseur en explosifs de l'armée française[122]) en 1956, le meurtre du rabbin de Médéa en 1957, la projection d’une grenade dans une synagogue de Boghari, Bousaada, le saccage de la synagogue de la Casbah à Alger en 1961, des attentats dans les quartiers juifs en 1957, 1961 et 1962 à Oran et Constantine[123]. Quant à l'Alliance israélite universelle dont le réseau scolaire se développe au Maroc et en Tunisie, elle préfère, en Algérie, la scolarisation des enfants juifs par l'école publique plutôt que par des écoles de l'Alliance[89] puis, à partir de 1900, participe à la réforme de l'enseignement religieux aux dépens des rabbins traditionnels[89]. Cet évènement est une première étape du conflit entre les Ottomans et les Français. Cette information sera démentie par les autorités d’Alger[144] et la visite à Tlemcen de 130 Juifs originaires de cette ville, fait sans précédent depuis l’indépendance, est vécue dans l’émotion tant du côté des Juifs algériens que de celui des musulmans algériens[réf. En janvier 1963 eut lieu à Jérusalem un « procès public » contre la communauté juive d’Algérie, pour n’avoir pas migré en masse vers Israël après l'’Indépendance de l’Algérie en 1962. Cela débouche sur des émeutes antijuives à Oran en 1897 où des Arabes sont payés pour piller les maisons juives[101] puis sur les émeutes dramatiques de Constantine en août 1934 qui font 25 morts parmi les Juifs et 3 Arabes tués par la police et qui révèlent l'impuissance « suspecte » des autorités[100]. Une récente étude génétique de 2012, a démontré que les Juifs d'Algérie sont très proches des autres populations juives et plus particulièrement des Juifs marocains et séfarades, cette dernière proximité indiquerait une origine commune remontant à l'expulsion des Juifs d'Espagne et plus ancienne encore avec le reste de la diaspora juive[155]. Est-on sûr qu'en 1962, les Juifs aient "choisi" de quitter l'Algérie ? »[5]. Le rapport entre la cuisine et l’expérience diasporique est le sujet principal de cette analyse de l’intégration des Juifs d’Algérie en France. Le judéo-arabe est construit sur un substrat oral arabe, complété de mots hébreux et transcrit en caractères hébraïques. Le Touat est une région du Sud-Ouest de l'Algérie actuelle, dans le Sahara, où les Juifs semblent avoir été présents depuis le IIe siècle, particulièrement dans la ville de Tamentit[25]. Seule, la Première Guerre mondiale apporte un apaisement temporaire à cet antijudaïsme des « pieds-noirs » avec la mobilisation de tous les Français y compris ceux d'Algérie et les lourdes pertes qui s'ensuivent : 2 850 Juifs d'Algérie tombent au champ d'honneur[95]. Denis Charbit, « « La valise ou le cercueil », le sort des Juifs d'Algérie après la signature des, « Il y a lieu de signaler que les habitants juifs, et ils étaient nombreux, ont joué un rôle dans la préservation du patrimoine commun ; coûtumes, vêtements, arts culinaires et vie artistique ». Mais, en 1669, les Juifs sont finalement expulsés d'Oran. La cuisine pied-noir La cuisine pied-noir est la cuisine méditerranéenne des rapatriés juifs et chrétiens français, de l'Algérie française. L’État accorde en 1865 par décret impérial du 14 juillet la citoyenneté aux indigènes juifs et musulmans qui la désirent, et en acceptent les obligations (abandon du statut personnel et service militaire comme les autres citoyens). Répondre. C’est donc à la suite de ce conflit commercial que surviennent l’affaire du « coup d'éventail », la prise d'Alger et la conquête de l’Algérie[61]. Lorsque l’OAS apparaît en 1961, parmi ceux qui sympathisent avec l’organisation à Alger et à Oran se trouvent les « Commandos Colline », des groupes liés aux réseaux « France Insurrection » et conduits par Élie Azoulai et Ben Attar. Autres notables importants, les Guizbarim sont chargés des œuvres de bienfaisance[63]. Signaler. Durant la Révolution française, deux négociants juifs originaires de Livourne, Bacri et Busnach[58], arrivent à nouer une relation privilégiée avec le Dey d’Alger, devenant son conseil financier et bénéficient de privilèges et monopoles commerciaux qui font leur fortune. (Artokoloro / Quint Lox / Aurimages via AFP), L'exécutif favorable au maintien des régionales en juin, Plus de 5 900 personnes sont en réanimation, proche du pic de la première vague, « Menace significative pour la santé humaine » : les microplastiques sont aussi dans lâair, Code promo PrettyLittleThing: 40% de remise sur tout, Code promo Bershka : 20% de réduction lors de votre 1ere commande, Code promo exclu Zalando Privé : 10% de réduction sur tout, Code promo Asos: 20% de réduction sur tout le site, 30% de remise immédiate pendant cette promotion Boohoo, Petits prix Stradivarius : jusqu'à 40% de rabais sur la mode femme, Francis Sak et Thomas Delmas, associés-fondateurs, …, Vous êtes propriétaire d’une maison de plus de dix …, L2J Associés est une société née de l'association de …, Depuis plus d’un siècle, la famille d’Henri …, Sony WH-1000XM4 Casque sans fil à réduction de bruit - Argent -, Code promo exclu Zalando Privé : 10% de réduction sur tout, Code promo Asos: 20% de réduction sur tout le site, Kit Camera De Surveillance - Pack Videosurveillance - J-02100 1.0MP double antenne avec Wifi IP sans fil, compatible vision -, Code promo Bershka : 20% de réduction lors de votre 1ere commande, L'Obs - Les marques ou contenus du site nouvelobs.com sont soumis à la protection de la propriété intellectuelle. Il existe aussi une hypothèse d'une origine cananéenne des Berbères, soutenue par certains auteurs anciens chrétiens ou juifs et plus récemment par Nahoum Slouschz[21]. Ce sont les Juifs d'Espagne qui, sous la désignation de Sépharades (qui signifiait originellement Juifs d’Espagne), introduisent la liturgie du même nom. Après plusieurs siècles relativement paisibles, les Juifs d’Afrique du Nord sont au XIIe siècle soumis à une persécution terrible de la part des Almohades[32]. Roosevelt, désinformé par son représentant sur place Robert Murphy, soutient à cette époque le régime vichyste en Algérie, d’une part pour obtenir l’entrée en guerre de l’armée d’Afrique dans le camp allié et surtout pour en écarter de Gaulle. Guy Dugas, Entre Djeha et Cagayous. Il faut mettre le soufre, la poix, et s’il se peut le feu de l’enfer aux synagogues et aux écoles juives, s’emparer de leurs capitaux et les chasser en pleine campagne comme des chiens enragés[97] ». Ainsi, le rabbin Léon Ashkénazi devient aumônier au sein de la Légion étrangère. Nouvelle émigrante d'Algérie et son enfant au camp d'accueil des immigrants près de Haïfa, 1944, Congrès juif mondial sur la situation des Juifs en Afrique du Nord, Alger, 8 juin 1952. Je n’ai pas appris l’arabe et je le regrette. Un numerus clausus pour l’enseignement, concernant élèves et professeurs juifs est appliqué sévèrement[3]. Cette puissance commerciale et financière leur donne accès au Dey. ». Les Juifs vivent en permanence sous la menace de massacres, comme celui de 1805, dont témoigne le consul de France Dubois-Thainville[52]. En 2005, deux évènements marquent l’actualité : la tenue d’un colloque des Juifs de Constantine à Jérusalem provoquant une rumeur selon laquelle ils auraient fait une demande d’indemnisation auprès du gouvernement de l’Algérie, à la suite de leur départ en 1962. Berbères et Juifs pourraient donc avoir une origine géographique proche, que Richard Ayoun n'hésite pas à qualifier de « proximité familiale »[18] et ceci pourrait expliquer les affinités qui ont existé entre ces deux populations dont un exemple est peut-être donné par le roi Juba II qui se marie avec Claphyra, veuve du fils du roi de Judée Hérode le Grand[19], même si celle-ci ne semble pas juive[20]. Au XVIIIe siècle, d'autres Juifs, les Granas de Livourne, peu nombreux mais jouant un rôle d'intermédiaires commerciaux entre l'Europe et l'Empire ottoman. rèce n. C'est toujours un grand plaisir de redécouvrir la suffisance condescendante des écrits des civilisateurs de cette époque. Les communautés juives développent chacune leurs propres coutumes et leurs propres rites (algérois, constantinois, oranais…), qu'on retrouve aujourd'hui encore puisque certaines synagogues sont, par exemple, de rite algérois ou d'autres de rite constantinois[62]. En 1947 est fondée la Fédération des communautés israélites d’Algérie et créée une école rabbinique à Alger[116]. Le projet reste cependant lettre morte dans des dizaines de cimetières communaux dans lesquels existent des carrés juifs[143]. nécessaire]. Et il était déconseillé de le faire. Le pouvoir français, sous les règnes de Louis-Philippe Ier et Napoléon III, constatant cette volonté des indigènes juifs de se rapprocher de la France, dont les élites adoptent rapidement la langue, préparent alors l’accession des Juifs à la citoyenneté française, c’est-à-dire à l’égalité complète. Certains partis, notamment nationalistes et islamistes, comme le Mouvement de la renaissance islamique, réagissent violemment à l’accréditation du Lions Clubs et du Rotary Club qu’ils présument d’obédience sioniste et franc-maçonne ainsi qu’à la poignée de main du président algérien Abdelaziz Bouteflika et du Premier ministre israélien Ehud Barak, lors des funérailles du roi Hassan II au Maroc en juillet 1999. Leur rapport fait des propositions radicales : suppression des tribunaux rabbiniques, établissement d'écoles sous contrôle de l'État français, établissement du consistoire comme en métropole, interdiction du costume traditionnel[85],[N 2]. Ce conflit commercial connaît de multiples rebondissements plus ou moins dramatiques et empoisonne les relations entre la France et la Régence pendant une trentaine d’années. Alors que les forces vichystes concentrent leur répression contre les points tenus par la résistance, ils permettent aux Alliés de débarquer et d’encercler Alger sans opposition, puis de s’en emparer le jour même. Comment a-t-il traduit ? La loi du 2 juin 1941 interdit aux Juifs un grand nombre de professions. Juives d'Algérie portant la sarma (coiffe), 1837, Scène au quartier juif de Constantine, T. Chassériau, 1851. Une fois par mois, en partenariat avec RetroNews, le site de presse de la Bibliothèque nationale de France (BNF), « lâObs » revient sur un épisode de lâhistoire coloniale en Afrique raconté par les journaux français. La guerre d’Algérie est une guerre qui, de 1954 à 1962, a opposé l'armée française à des insurgés nationalistes algériens tous des civils regroupés dans l'ALN (Armée de libération nationale) encadrée par le FLN (Front de libération nationale). Avec un « roi », un mokadem, responsable des impôts, et des tribunaux rabbiniques chargés de la justice. Ni les juifs ni les musulmans ne veulent renoncer à leur statut religieux et l'État consulte les autorités religieuses juives pour connaître leur réaction en cas de naturalisation collective. Les organisations communautaires font preuve d’une extrême modération, refusant de prendre politiquement parti, attachées aussi bien à la nationalité française qu'au principe d'égalité des droits pour tous[119]. Ceci explique l'opinion pro-française qui se développe dès cette époque chez les Juifs d'Algérie. De fait, l’Algérie est le seul pays musulman dont les habitants juifs n’émigrent pas majoritairement vers ce pays. Les Juifs sont véritablement nos ennemis mortels, comme ils sont aussi en définitive les ennemis de toutes les nations du monde qu’ils vouent à la corruption de leur identité, à l’avilissement de leur culture, ou même pour les plus vulnérables, à la misère et à une servitude perpétuelle, jusqu’à leur disparition. L'islamisation de l'Algérie débute au milieu du VIIe siècle et sa conquête par les Omeyyades est achevée avant la fin du même siècle. Lâintégration va se mettre en marche. En 1830, les Juifs ont un mode de vie très comparable à celui des Arabes. En 1198, Le souverain almohade Al Monsur impose aux Juifs de porter un vêtement particulier, de couleur jaune[34]. L'Algérie devient ensuite un pays socialiste gouverné par un parti politique unique, le FLN.Mais des manifestations à la fin des années 1980 permettent des élections libres en 1992, avec en prévision l'arrivée au pouvoir des islamistes extrémistes. Après la défaite de la Kahina et la conquête de l'Andalousie, plusieurs révoltes des Berbères sufrites (kharidjisme berbère) ou rostémides déstabilisent le pouvoir abbasside au Maghreb. Dès 1832, des écoles juives dispensant un enseignement en français sont ouvertes dans les principales communautés juives d'Algérie.