Spleen & Idéal selon Baudelaire Dans ''Quand le ciel bas et lourd'' il y a d'abord un paysage extérieur, un paysage de pluie. Baudelaire pense que les idées esthétiques coïncident aux idées morales, le beau est rattaché au bien et la laideur, la souffrance et le malheur au mal. Occasion du voyage, promesse de l’anéantissement - si souvent recherché- la mer est un « … I. Les moyens de peindre le plus doux. Pour comprendre la pensée réelle de Baudelaire, qui est surtout présenté dans le poème : Au lecteur il faut prendre en compte cette confrontation du mal et du bien : ce n'est pas que Baudelaire détestait Dieu et avait confié son âme au Diable, mais que la réelle confrontation se trouve entre la réalité et l'idéal. Le spleen. Il y a un manichéisme, deux postulations Deux antithèses « Correspondances » (IV), Spleen et idéal, les Fleurs du Mal : « Vaste comme la nuit et comme la clarté », nuit/clarté est une antithèse Le poème est un dialogue entre l’homme et la nature. Il pleut, d'où la 3ème strophe, et la chute de pluie est tellement épaisse qu'il a l'impression que c'est une vaste prison. En vous appuyant sur la lecture faite Des Fleurs du Mal, quels sont, selon vous, les moyens que s’est donné Baudelaire pour faire oeuvre de «poète dans toute l’immense étendue du terme»? La société du Second Empire a donc sévèrement jugé ce recueil dans lequel Baudelaire n'hésite pas à s'aventurer « au fond de l'Inconnu pour trouver du nouveau ». Le poète plonge alors dans la fange pour en tirer une étonnante forme de beauté. Charles Baudelaire écrit à sa mère, Mme Aupick, le 30 décembre 1859 : « Ce que je sens, c'est un immense découragement, une sensation d'isolement insupportable, une peur perpétuelle d'un malheur vague, une défiance complète de mes forces, une absence totale de désirs, une impossibilité de trouver un amusement quelconque. A. Peindre la beauté du monde: Adresse directe à la beauté: tutoiement, personnification: « Hymne à la Tous les deux ont la même profondeur abyssale, la même amertume, la même violence, le même amour pour « le carnage et la mort ». Finalement condamné, il doit régler une amende et retirer certains poèmes des Fleurs du mal. Baudelaire s'intéresse au mal sous toutes ses formes : le mal moral car le vice et le sadisme hantent les hommes ; le mal physique car le corps et les nerfs du poète souffrent des douleurs insupportables ; le mal métaphysique car l'âme est angoissée par l'absence de Dieu mais elle est pourtant assaillie par le tourment du péché. Le vrai mal de Baudelaire est de n ’ être pas assez soi. Selon Pichois et Ziegler, on pourrait dire que le titre est un oxymoron, composé « de la Beauté et du Mal » (1987, p. 337), et nous apprenons aussi qu’un Cette conception est surtout visible dans les poèmes d’amour que lui inspire Madame Sabatier. 101Ainsi, le poète, selon Baudelaire, est l’homme du mal qui a choisi le mal en toute liberté, même si les jouissances qu’il tire de cette postulation sont toujours mêlées de terreur et de culpabilité. Il veut reconquérir son être, ce qui passe par une épreuve d ’ identification, une récupération de son être dans le cadre de l ’ entreprise poétique. Baudelaire cherche d'abord à cerner l'origine de la beauté et son identité. Synthèse sur les Fleurs du Mal La recherche d’une forme pour dire l’indicible : 1. Dès le premier vers, l'auteur, par le biais d'une question : « viens-tu du ciel profond ou sors-tu de l'abîme », revêt un caractère obsessionnel. Baudelaire compare l’homme à la mer. Elle se présente d'emblée comme un mystère qu'on ne cesse d'interroger. Le titre, dans lequel on suppose une antithèse, donné a été par le critique Hippolyte Babou.