« Les roses de Saadi » est sans doute le plus célèbre poème de Marceline Desbordes-Valmore. Rappelons que Sainte-Beuve a commencé sa carrière littéraire comme poète, avec Vie, Poésies et Pensées de Joseph Delorme, en 1829, recueil dans lequel Baudelaire verra plus tard « les Fleurs du mal de la veille » (à SAINTE-BEUVE, 15 MARS 1865).. ↑41. Les Roses de Saadi, est un poème de Marceline Desbordes-Valmore. ↑47. دگر عضوها را نماند قرار Revue britannique, ou Choix d’articles traduits des meilleurs écrits périodiques de la Grande-Bretagne […], Année 1827-11. On trouve aussi d’autres transcriptions de ce mot : Golistan, Golestȃn…. Les roses de Saadi | Marceline Desbordes-Valmore Voir ici une anthologie des poèmes de la langue française J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ; Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes Dieu lui répondait. Je ne peux pas vous dire ce qui monte au cœur en regardant ce tableau vrai. Respires-en sur moi l’odorant souvenir. Les roses envolées 'Les Roses de Saadi', probably the best known of Marceline Desbordes-Valmore's poems, was published posthumously in her Poesies inedites in I86o. L’autre hypothèse serait qu’il faut voir Latouche dans cet « ami ». Le projet témoignerait une volonté nouvelle chez la poète de composition de son livre, tranchant sur sa manière antérieure. Le poète errant qui me loue Saadi3 reste un des écrivains classiques persans les plus connus en Occident4, où il le fut sans doute plus encore par le passé. ». Le phénomène de persistance du passé malgré l’éloignement, qui fait l’objet du récit, se vérifie donc aussi dans la remémoration poétique.. ↑44. J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ; Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes Que … Mais pour bien comprendre cette lettre, il faut faire un détour par une lettre antérieure de Desbordes-Valmore à Sainte-Beuve, à propos d’un poème39 de celui-ci, « Maria », dans lequel Calder a proposé de voir une source textuelle des « Roses de Saadi »40. Guillaume Apollinaire, « Roses guerrières » (poème envoyé à Lou en septembre 1915, écrit sans doute au mois de mai), dans Lettres à Lou, « L’imaginaire », Gallimard, éd. L’anecdote, qui comporte une dimension mystique, a suscité une iconographie dont on ne sait si Desbordes-Valmore avait connaissance. Où s’étalait le cresson vert Les hommes sont membres les uns des autres, En revanche, le sens moral que la poète prête à cette référence procède d’une extrapolation assez libre car, on l’a vu, il n’est question chez Saadi ni de dette, ni de remerciement. Que les nœuds trop serrés n’ont pu les contenir. Le Jardin des Roses, traduit par Franz Toussaint, préface de la Comtesse de Noailles, Paris, A. Fayard, 1913. La lettre est datée du 22 février 1848, c’est-à-dire du jour où éclate la révolution, et la poète y évoque le « peuple qui passe en criant ». À présent j’ai le goût amer, Les deux poèmes se suivent d’assez près au sein de ce qu’on peut considérer comme une esquisse de cycle oriental qui commencerait juste après le poème liminaire « Une lettre de femme » [1]. » Je l’aime bien ! En 1827 la Revue britannique le présente en ces termes dans « Esquisses de la Perse » (traduit de la Quarterly Review) : « Sadi jouit d’une grande réputation en Perse ; mais c’est plutôt un sage, un moraliste, qu’un poète. Duration: 3 minutes Composer Time Period Comp. Après une « Notice sur le Gulistan et la vie de Saadi », on y trouve de nombreux passages du « Jardin des Roses », les pages les plus remarquables venant ici encore de la préface24. Sainte-Beuve était un proche, un ami de la famille et un appui pour la poète – qu’il n’avait découverte qu’assez tardivement, en 183337, mais dont il était devenu un soutien en tant que critique38, mais aussi d’un point de vue plus personnel, et parfois matériel. Sur quel cœur l’image de la créature qui relève était-elle mieux gravée que sur ce cœur qui semblait absent36 ? Les champs obligatoires sont indiqués avec *, 162 classiques de la littérature française, Le péristyle : définition simple et claire (architecture). ↑50. ↑3. Le Gulistan (ou Jardin de roses, 1258) a été plusieurs fois traduit en français, partiellement dès 16345, puis aux XVIIIe et XIXe siècle6 – où l’on a traduit aussi le Boustan7 (Le Verger, ou Jardin de fruits, 1257). La série consacre en effet, en 1838, un tome aux Mille et un jours qui reprend, avec des modifications, le recueil publié en 1710-1712 sous ce titre par l’orientaliste Pétis de La Croix23. Pour ce faire elle recourt, dit Sainte-Beuve, à un « apologue à la manière du poëte persan Saadi, dont elle avait lu quelque chose et que, disait-elle, elle adorait35 ». Il faut cependant se dire que Marceline Desbordes-Valmore, qui vivait dans l’écart par rapport au monde littéraire de son temps, a pu saisir, et parfois faire surgir chez des êtres aimés, comme Sainte-Beuve, ce que peu de ses contemporains étaient à même d’y percevoir. Vous vous mettiez à rire. Nous pourrions comparer ce poème à l’huile sur toile de John William intitulé « Parfum de la rose ». ». Elles ont suivi l'eau pour ne … Alchimie du verbe », dans Œuvres complètes, Pléiade, 2009, p. 266. Desbordes-Valmore y exprime en effet pareillement sa gratitude de façon imagée, en faisant de nouveau appel à la générosité du donateur, cette fois dans l’intérêt d’un autre. Genèse. Dans ce « souvenir odorant », Calder pense trouver le motif qui sera repris au dernier vers des « Roses de Saadi », – « Respires-en sur moi l’odorant souvenir – avec une heureuse inversion lexicale, permettant de passer d’une finale vocalique (odorant) à une finale consonantique suspensive (souvenir). ↑52. Title Composer Dell'Acqua, Eva: I-Catalogue Number I-Cat. ↑5. Mais en dépit de cette célébrité, ou plutôt à cause d’elle, ce court poème qu’on croit si bien connaître est rarement vraiment lu – ou écouté – avec attention. On remarque que la citation de Saadi donnée entre guillemets est très proche des traductions contemporaines évoquées plus haut. ↑57. Le poème de 136 vers sera repris sans dédicace, intégré dans Pensées d’août, dans l’édition de 1845 des Poésies complètes de Sainte-Beuve chez Charpentier. Publié dès le 13 août 1860 dans Le Moniteur universel, repris dans les Causeries du lundi, XIV, p. 411-412. À lire en ligne gratuitement sur Short Édition : Les roses de Saadi par Marceline Desbordes-Valmore depuis plus de 3 ans. Ainsi l’édition illustrée par Granville qui paraît en 3 volumes, Paris, chez H. Fournier, en 1838-1840. En atteste l’assez longue notice que lui consacre la Biographie universelle27 de Michaud et, dans les années 1840, Saadi paraît présenté surtout de façon morale et politique. « Les Roses de Saadi » est le plus célèbre, dont on ignore la date exacte de composition, l’autre poème est « L’Eau douce », dont une version manuscrite porte la date de 1848. Le Tour du monde, ou Une fleur de chaque pays, souvenirs historiques, caractères, types nationaux, curiosités naturelles… etc., par J.-B.-J. Ce soir, ma robe encore en est tout embaumée… Je ne guérirais de cette oppression qu’en mourant. La perception de sa complexité presque précieuse est atténuée, lors d’une première lecture, par le rythme alerte des octosyllabes mais, à s’y arrêter plus longuement, le poème s’avère hanté d’une insistante culpabilité. ». MARCELINE DESBORDES-VALMORE (1786-1859) Les Roses de Saadi, écrit en 1859, est un poème simple et naturel, où l’auteur voulait offrir des roses à une personne qu’elle ne cite pas. Elle ne peut que le supplier de se tenir, en ce cas, au plus loin de son amertume présente, dans une de ces prières négatives dans lesquelles on pourrait voir une marque de la lyrique amoureuse selon Desbordes-Valmore60. Trois autres versions59 sont conservées à Douai, dont deux, ayant pour titre « La Vie », sont datées de février 1848. ↑14. Et la plume du rossignol ». » Ce manque n’empêche pas la mémoire de la voix, bien plutôt il l’avive – et avec elle l’émotion qui affecte le je. Bénis Dieu d’avoir pu me boire, Cette onde qui filtrait du ciel Its action and mood suggest that it is a love poem; and indeed love was one of the commonest sources of inspiration … Par sa tonalité, par l’usage d’aphorismes et d’apologues, par son sens de la formule, Le Gulistan peut faire penser aux conteurs, fabulistes et moralistes classiques français. This love poem is a reflection of Marceline Desbordes-Valmore's life. Il paraît aujourd’hui assez difficile de comprendre pourquoi « Maria » suscite à ce point leur enthousiasme. Une des historiettes de l'introduction et quelques vers du Jardin de roses (ou Golestan), du poète persan Saadi ont inspiré Marceline Desbordes-Valmore, qui disait adorer ce poète [4].. Un certain sage avait enfoncé sa tête dans le collet de la contemplation, et était submergé dans la mer de l'intuition. Id., p. 561 : « D’ailleurs les sages ont dit : Il ne faut point attacher son cœur aux choses passagères. En proie au sentiment de sa propre trahison, l’eau-je n’exclut pas que le poète voyageur soit resté fidèle à sa propre parole et qu’il ait gardé mémoire de sa limpidité passée. Gulistan ou l’Empire des Roses, composé par Sadi, prince des poètes turcs et persans, traduit en français par André Du Ryer, sieur de Malezair, Paris, A. de Sommaville, 1634. Les Roses de Saadi Alt ernative. ↑35. Les livres semblaient rassembler ses poèmes alors disponibles dans un ordre assez arbitraire, tendant tout au plus à donner au début les pièces les plus fortes, relevant d’une mémoire de l’enfance ou d’une poésie amoureuse, en repoussant vers la fin poèmes de circonstance ou poèmes aux enfants. …… Le lendemain, lorsque l’intention de partir l’eut emporté sur le désir de rester, je vis mon ami qui, ayant rempli sa robe de roses, de basilic, de jacinthes et d’herbes odoriférantes, voulait retourner à la ville. Mais défends-toi de revenir. With two failed marriages and the loss of her parents she has experienced lots of sadness throughout her life which this poem reflects quite well. ne mérite d’être appelé homme. Quand mon flot, plein de son image, J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ; Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes. À l’évidence, Sainte-Beuve associe étroitement Saadi à Desbordes-Valmore – comme elle l’a elle-même invité à le faire, et le poète persan constitue entre eux une référence qui résume une expérience et des valeurs partagées. Dans le vent, à la mer s’en sont toutes allées. ↑49. Ambrière, Le Siècle des Valmore, t. II, p. 381. Mais au-delà de ce groupe nominal frappant pour désigner un phénomène de mémoire sensible à mi-chemin entre Rousseau et Proust, le rapprochement entre les textes ne s’impose guère, et l’on ne trouve ni dans « Maria », ni dans la lettre où Desbordes-Valmore en parle de référence explicite à Saadi. Enjoy the videos and music you love, upload original content, and share it all with friends, family, and the world on YouTube. Lorsque je fus arrivé, l’odeur des roses m’enivra tellement, que le pan de ma robe m’échappa de la main. Au nuage a rendu son vol, Panthéon des martyrs de la liberté, ou Histoire des révolutions politiques et des personnages qui se sont dévoués pour le bien et la liberté des nations, par Lucien Bessières, chez E. et V. Penaud frères, 1848. On peut penser plutôt à Hyacinthe de Latouche, dont la voix avait un charme prenant selon différents témoignages, dont celui de George Sand. Plusieurs éléments donnent à penser que le poète pense bien à Marceline Desbordes-Valmore. ↑26. Sur la réception en France : Adel Khanyabnejad, Saadi et son œuvre dans la littérature française du XVIIe siècle à nos jours, Thèse, Paris II, 2009, consultable sur HAL archives ouvertes. ». Le guérisseur n’ouït plus parler de lui et dit : Elles ont suivi l'eau pour ne plus revenir; La vague en a … La numérotation proposée suit l’ordre du recueil, où les poèmes ne sont pas numérotés. Cette traduction complète, littérale et accompagnée de nombreuses notes est destinée surtout à un public orientaliste et elle reste, de l’aveu même du traducteur, d’une lecture difficile. En quelques jours, un ou deux chapitres sur l’élégance de la conversation et la politesse des entretiens tombèrent sur le papier […] En un mot, il y avait encore des roses du jardin, lorsque le jardin de roses fut achevé19. 19ème siècle : 13- « Les roses de Saadi » - Marceline Desbordes-Valmore Ce poème parle de roses qu'aurait voulu rapporter la narratrice à une personne proche (son amant probablement, car on arrive à distinguer au dernier vers du poème une certaine intimité). J’ai quitté le pays, j’ai traversé des mers ; On vous trouvait. Les Mille et un jours, contes persans traduits en françois par M. Pétis de Lacroix, Paris, Vve Ricoeur, 1710-1712, 5 vol. ». Voici ce qu’y devient le passage qui inspirera « Les Roses de Saadi » : « Un certain sage avait enfoncé sa tête dans le collet de la contemplation, et était submergé dans la mer de l’intuition. Les articles d’abord publiés dans le journal Le Temps ont très vite été repris en volume, et sont cités d’après cette édition. Le Boustan de Sadi, texte persan, avec un commentaire persan, publié… par Ch. Un mouvement de sympathie et de solidarité se développe en métropole, dont participe l’article de Sainte-Beuve. J’ai voulu ce matin te rapporter des roses ; Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes Que les nœuds trop serrés n’ont pu les contenir. « L’eau douce » date de février 1848 ; « La Voix d’un ami », si on retient une lecture biographique, serait à situer après la mort de Latouche, en 1851, si on songe à la voix de celui-ci ; ou après l’absence de Sainte-Beuve aux obsèques d’Ondine (1853), si on suit la lecture d’Ambrière. le moucheron enivré à la pissotière de l’auberge, amoureux de la bourrache, et que dissout un rayon26 ! ↑6. cesse de nous vanter les chants. ↑1. « Le Parterre de fleurs du cheikh Moslih-Eddin Sadi de Chiraz. Un jour j’ai rencontré la mer ; ↑21. » Voici ce passage, dont la leçon est claire : la sagesse doit préférer les roses durables du savoir et de l’éloquence aux roses passagères du jardin : « …….. Il arriva par hasard que je passai avec un de mes amis une nuit dans un jardin. Dans le vent, à la mer s’en sont toutes allées. Édition autographique », Le Globe, 3 décembre 1828, p. 873-874. J’étais bien mieux, j’étais l’eau douce, …….. On entendait dans le verger le chant des oiseaux aussi harmonieux que la poésie. « Maria41 », poème narratif, fut publié en 1843 dans la Revue des deux Mondes avant d’être repris en recueil. qu’il en allait autrement Hugo avait d’abord, dans un état antérieur du livre18, prévu de faire figurer trois citations en tête du volume, toutes les trois tirées, comme l’indique Jean-Marc Hovasse, « d’un passage très resserré de la préface du Gulistan, aujourd’hui certainement le plus connu en France grâce aux fameuses “Roses de Saadi” de Marceline Desbordes-Valmore (mais l’épisode transposé par la poétesse n’y apparaît pas). Il faudrait selon Ambrière voir là un aveu de culpabilité, Sainte-Beuve se reprochant de ne pas avoir assisté en 1853, aux funérailles d’Ondine Valmore, qu’il avait pourtant courtisée, mais n’avait pas revue après son mariage, en janvier 1851, avec l’avocat Jacques Langlais. Étrange titre en effet, quand on y songe : « Les roses de Saadi » de Marceline Desbordes-Valmore. Certaines variantes pourraient encourager une lecture dans une perspective autobiographique, en suggérant une faute, ou un traumatisme de jeunesse : ainsi lorsque le je évoque « les souillures d’un fol amour » de jeunesse, ou lorsqu’un quatrain commence par « Car la boue est au pied des roses ». ». ↑20. Il y est en revanche question de don, de gratitude et de mémoire. Car une rose lui redit Sainte-Beuve présente notamment en 1842 un choix de Poésies de Desbordes-Valmore chez Charpentier, qui va contribuer à la faire lire plus largement – mais aussi imposer une vision critique durable de la poète. Translation of 'Les roses de Saadi' by Marceline Desbordes-Valmore from French to English Deutsch English Español Français Hungarian Italiano Nederlands Polski Português (Brasil) Română Svenska Türkçe Ελληνικά Български Русский Српски العربية فارسی 日本語 한국어 Les Roses de Saadi Marceline Desbordes-Valmore J'ai voulu ce matin te rapporter des roses ; Mais j'en avais tant pris dans mes ceintures closes Que les noeuds trop serrés n'ont pu les contenir. Celui qui n’est touché du mal d’autrui Ces deuils évoquent en particulier la mort des deux filles de la poète, Inès en 1846, Ondine en 1853. Le souvenir et l’évocation viennent se substituer aux fleurs même – encore que dans ce passage, la création aille si vite qu’elle permet une brève contemporanéité entre les roses du jardin et les roses de paroles, comme l’indique la dernière phrase. Et me voici traînant le sel. Of One Essence is the Human Race, Fièrement propulsé par - Conçu par Thème Hueman. ↑27. Histoire de tous les peuples et des révolutions du monde, par MM. C’est la première référence certaine à Saadi sous sa plume : « Voici ce que je pourrais vous dire, véritable Saadi de nos climats : “j’avais dessein de vous rapporter des roses ; mais j’ai été tellement enivrée de leur odeur délicieuse, qu’elles ont toutes échappé de mon sein.” D’ailleurs, les sages ont dit : Il ne faut point attacher son cœur aux choses passagères.” Mon ami me répondit : “Que ferai-je donc ?” Je lui dis : “Il est en mon pouvoir de composer …… un livre intitulé Jardin de roses, sur les feuilles duquel le vent d’automne n’étendra pas la main, et dont les grâces printanières ne deviendront pas un automne stérile par les révolutions du temps.” […] Aussitôt que j’eus prononcé ces paroles, mon ami jeta les roses qu’il avait dans sa robe, et s’attachant à mon vêtement : L’homme généreux acquitte sa promesse, dit-il. Sadi ». Il ressent la nécessité de se concentrer, se convainc du devoir d’instruire et c’est ainsi que pour nous, Occidentaux, il a d‘abord été fécond et bénéfique13. des poèmes de Marceline Desbordes-Valmore dans Les Roses de 111 Saadi et le symbole de la « Rose » dans le langage poétique ... Saadi (parus dans Poésies )et de Leconte de Lisle dans Les Roses Mais on peut ne pas tenir pour acquise cette identification de l’« ami » car la poète s’est employée ici, comme dans beaucoup d’autres poèmes, à gommer la référence et à rendre toute reconnaissance impossible. Dans Les Orientales, des extraits du Gulistan apparaissent en tête de trois poèmes : « La Captive15 » ; « Les Tronçons du serpent16 » et « Novembre17 » – celui-ci dans une position particulièrement visible puisque c’est le dernier du recueil. Sainte-Beuve, « Maria », éd. Que mon cristal mélodieux (Les suites de points signalant des coupes qui ne figurent pas entre crochets sont dans le texte original). IED 7 Key D-flat major First Pub lication. Les roses envolées Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées. Des roses mourir d’espérance Les roses envolées Dans le vent, à la mer s'en sont toutes allées. Où vais-je hasarder ce que je vous dis48 ? En revanche, c’est très explicitement que Desbordes-Valmore compare Sainte-Beuve à Saadi dans une lettre de 1848. ↑8. Je m’agitais joyeusement. ↑43. — La reconnaissance, où est-elle ? Victor Hugo, Les Orientales (1829), dans Œuvres complètes, sous la dir. Après les classements génériques (idylles, élégies, romances, poésies diverses…) qu’elle pratiquait à ses débuts, dans ses premiers recueils poétiques jusqu’en 1830, Desbordes-Valmore semble avoir eu très peu le souci de composer. Même à risquer une interprétation biographique – avec toutes ses limites –, on peut aussi hésiter à reconnaître le critique des Lundi dans l’évocation émue de cet ami absent dont la voix a le pouvoir de « promener [une] âme au chemin des éclairs » et d’ouvrir « une vie où l’on vivra toujours56 ! ». Inès45, qui ne lit rien, l’a lu cinq fois de ses grands yeux tout ouverts […] Hippolyte, tout silencieux et soupirant dans un coin, vient d’essayer au crayon ce pur miroir des jeunes filles. Et parce que l’insaisissable commence dès son titre, « Les roses de Saadi », on s’intéressera d’abord, dans un premier volet, au poète persan Saadi, à la façon dont il a été connu et traduit en France, à celle dont Marceline Desbordes-Valmore a pu le découvrir – avant de revenir sur ce qu’elle en a fait. Poème : Les roses de saadi de Marceline Desbordes-Valmore - delapoesie est une anthologie de poésie française du 18e et 19e siècle. Un jour, il entendit frapper vivement à sa fenêtre et l’ouvrit. Disait, un jour qu’il m’a parlé : Rimbaud, Une saison en enfer, « Délires II. ↑33. Mais j’en avais tant pris dans mes ceintures closes Les nœuds ont éclaté. Qui te jure, ô ruisseau limpide, Vous comprendrez, n’est-ce pas, ce qui n’a pas de paroles49. Cité par Francis Ambrière, Le Siècle des Valmore, Seuil, 1987, t. II, p. 223. Semelet, Gulistan ou le parterre de fleurs, du Cheikh Moslih-Eddin Sadi de Chiraz, Paris, 1834, p. 22. Altérée par la rencontre de la mer et l’amertume qui en résulte, incapable désormais de désaltérer le poète ou l’oiseau, l’eau-je implore la pitié et demande, de façon plus implicite, le pardon du poète errant, de « l’ardent voyageur » qui but autrefois à sa source et promit alors de ne jamais l’oublier. Si les rôles sont inversés par rapport à « La voix d’un ami », puisque l’eau-je manque (pourrait manquer) à la soif du voyageur, comme la voix de l’ami manque au je dans sa peine, dans les deux poèmes demeure pareillement, avec la mémoire vive, quelque chose d’un pardon61 : demandé par « L’eau douce » – d’autant plus étrangement que nul, si ce n’est elle-même, ne lui fait reproche de son amertume ; implicitement accordé par le je, dans « La voix d’un ami », bien qu’il ne soit pas demandé, puisque l’ami et sa voix manquent.