Après les législatives de 1999 jugées « relativement libres et équitables » par l'OSCE, K. Demirdjian devient président du Parlement et V. Sarkissian, Premier ministre. La réédition de ce scénario à l’occasion des élections de 2012 et 2013 est évitée mais la tension reste vive. Le relief, fortement contrasté, oppose les hauts plateaux et les massifs volcaniques, domaines de l'économie pastorale, aux bassins d'effondrement (lac Sevan, 1 416 km2) et aux dépressions intramontagnardes (bassin de l'Araxe), où se concentrent l'essentiel des hommes et des activités. D'où une dépendance énergétique quasi totale envers l'ancienne puissance impériale dont les sociétés comme Gazprom détiennent l'essentiel de ce secteur. Vingt ans plus tard, soit en 1867, le gouvernement ottoman fait publier le nombre de deux millions d’Arméniens en Turquie d'Asie et quatre cent mille en Turquie d'Europe, soit un total de deux millions quatre cent mille. Le pouvoir législatif est incarné par un Parlement monocaméral de 131 députés élus pour quatre ans. On imagine pourquoi : le poids du passé. ÉDITORIAL. Au printemps 2008, si tous les protagonistes s'accordent sur l'urgence d’une solution, entre la voie pacifique et l'option militaire, les scénarios de sortie de crise d'un conflit où s'opposent deux principes du droit international – l'autodétermination des peuples et le maintien de l'intégrité territoriale des États – continuent de s'affronter. La version la plus banale de l'événement conduit à faire l'observation suivante : aux confins de l'Europe, deux pays voisins normalisent leurs relations. En avril 2017, le parti au pouvoir (parti républicain arménien) conserve sa majorité absolue à l’issue des élections législatives. Mais il y a plus. selon les recommandations des projets correspondants. Dans l'est du pays, le lac Sevan, dont l'équilibre hydrologique est menacé par une utilisation intensive de ses ressources (irrigation, hydroélectricité), est au centre d'une zone touristique et agricole. C'est une bonne nouvelle. Depuis le dégel poststalinien, une réhabilitation sélective de la culture et du passé ainsi que la reconstitution d'une intelligentsia nationale décimée par les purges staliniennes ont ranimé la conscience du passé arménien, notamment la mémoire du génocide. Il lève l’interdiction qui frappe depuis 1994 le Dachnaktsoutioun et cherche à détendre les relations avec la diaspora dont est originaire son ministre des Affaires étrangères, Vartan Oskanian. Les difficultés de la transition économique, 5.2. La Constitution du 5 juillet 1995, inspirée de la Constitution française de 1958, instaure un régime présidentiel fort (président élu au suffrage universel pour cinq ans et deux mandats consécutifs au plus). Vous pouvez partager vos connaissances en l’améliorant (comment ?) Issu du Comité Karabakh, le Mouvement national arménien remporte les élections législatives de l'été 1990 avec un programme d'accès à l'indépendance par la voie constitutionnelle. Dans le Nord, les centres industriels de Gumri et de Vanadzor ont été gravement endommagés par le séisme de 1988. Les tentatives des États-Unis de pousser le Caucase et l'Asie centrale vers la Turquie inquiètent tout autant l'Arménie qu'une Russie néo-impériale et soucieuse de préserver son hégémonie dans son « étranger proche ». Elles conduisent dans un premier temps à la démission du Premier ministre. D'où l'émergence d'un axe Moscou-Erevan-Téhéran en contrepoids à l'axe Washington-Ankara-Bakou. La première république indépendante y est proclamée le 28 mai 1918, dans le chaos de la Première Guerre mondiale et de l'éclatement de l'Empire russe. L. Ter Petrossian est élu président de la République au suffrage universel (octobre 1991). La 5G est-elle dangereuse pour la santé ? Contesté par l’opposition qui soupçonne le président de vouloir se maintenir au pouvoir par ce biais alors que son mandat expire en 2018, il n’apaise cependant pas la situation politique. Désormais internationalisée, la crise du Karabakh (plus de 30 000 morts, des centaines de milliers de réfugiés de part et d'autre) a un impact direct sur la vie politique intérieure comme sur les relations extérieures et les axes d'alliance. D'où une récession drastique lors de l'éclatement de l'URSS, dans une conjoncture de conflits nationaux (afflux de réfugiés, blocus), qui se reflète dans la redistribution des secteurs d'activité en faveur de l'agriculture. Elle adhère au traité de sécurité collective de Tachkent (mai 1992) et à l'Organisation de ce traité, créée en octobre 2002. Elle a adhéré à la Zone de coopération économique de la mer Noire (25 juin 1992), lancée à l'initiative de la Turquie. D'où la volonté constante du pouvoir communiste de contrôler l'émigration, notamment par le biais de l'Église. Comment ne pas y voir, en filigrane, un geste important d'Ankara, peut-être l'acceptation d'une première confrontation de la Turquie avec un passé terrible ? Elle devra étudier "de manière scientifique et impartiale les données historiques et les archives" relatives au drame. C'est aussi un couloir convoité entre le Nakhitchevan et l'Azerbaïdjan, et une ouverture vers l'extérieur, par l'Iran, depuis la construction d'un pont sur l'Araxe en 1992. La visite officielle du président Jacques Chirac à Erevan (2006), lançant l'année de l'Arménie en France (plus de 800 manifestations culturelles avec un large soutien de la communauté) est un moment fort des relations bilatérales après la reconnaissance officielle par la France du génocide arménien de 1915 en juillet 2001. Les plus ultras des nationalistes arméniens craignent que cette normalisation n'enterre l'exigence de reconnaissance du génocide. Interview de Yetvart Tomasyan des Editions Aras d'Istanbul, sur le fait d'être Arménien en Turquie et les changements survenus ces dernirères années. L'instauration d'un régime parlementaire et la contestation du pouvoir, 5.3. Premier ministre depuis mars 2007, l'autre homme fort du régime, ancien chef des services de sécurité et ministre de la Défense, Serge Sarkissian, originaire du Karabakh, est élu président (février 2008), face à L. Ter Petrossian, de retour sur la scène politique. Face à une majorité parlementaire qui lui reste hostile, le nouveau Premier ministre parvient à convoquer des élections anticipées par le seul moyen dont il dispose : il présente sa démission en octobre et l’Assemblée, faute d’avoir réussi à lui trouver un remplaçant, est dissoute. L'intégration à l'Europe et à ses valeurs constitue une des priorités affichées de la doctrine de politique étrangère axée sur l'équilibre entre les blocs. Ce message s’affichera sur l’autre appareil. L’Arménie après l’élection de N. Pachinian. Pionnière en matière de démocratisation, l’Arménie n'échappe pas à une certaine dérive autoritaire, ni aux soubresauts politiques. Toutefois, malgré une souveraineté fictive, sa constitution en État demeure acquise. Répression, discrimination, difficultés matérielles ont poussé à l'émigration une grande partie d'entre eux, à partir de 1956. Toutefois, il n'existe pas de relations diplomatiques officielles entre les deux États, malgré les accords[1] signés entre les deux pays, le 10 octobre 2009, à Zurich, qui envisageaient cette normalisation. On salue au passage les mérites de la diplomatie du football et les gestes de détente qu'autorise la passion des uns et des autres pour le ballon rond : le président turc, Abdullah Gül, s'est rendu en Arménie pour le match aller entre les deux équipes nationales pour les qualifications à la Coupe de monde 2010 ; son homologue arménien, Serge Sarkissian, pourrait se rendre en Turquie pour le match retour. Lâchée par les Alliés, qui s'étaient pourtant prononcés, au traité de Sèvres (août 1920), pour la création d'une Grande Arménie, prise en tenaille entre les troupes turques kémalistes et l'Armée rouge, l'Arménie est ramenée dans l'orbite russe et soviétisée (décembre 1920), avec un territoire amputé de plusieurs régions, après le rattachement du Nakhitchevan et du Karabakh à l'Azerbaïdjan, et des régions d'Akhalkalaki et d'Akhaltsikhe à la Géorgie. Non. Lecture du Monde en cours sur un autre appareil. Parce qu’une autre personne (ou vous) est en train de lire Le Monde avec ce compte sur un autre appareil. Devenu, à la surprise générale, la figure de proue de l’opposition, Nikol Pachinian (un journaliste et l’un des membres fondateurs de l’alliance Yelq, 9 représentants), prend alors la tête de ce qui est présenté comme une « révolution de velours » contre des élites corrompues et la dégradation de la situation sociale. Vous pouvez vous connecter avec votre compte sur autant d’appareils que vous le souhaitez, mais en les utilisant à des moments différents. Encore prudemment, certes : Ankara se refuse toujours à qualifier de génocide le massacre des Arméniens ; Erevan ne cesse de revendiquer une telle reconnaissance. Précédemment, en 1993, en pleine guerre du Haut-Karabagh, la Turquie avait, pour soutenir son allié azerbaïdjanais, décidé de fermer ses 268 km de frontière commune avec l'Arménie. Mais la déception des « rapatriés » est à la mesure de la nostalgie et des promesses non tenues de la propagande. L'Arménie essaie de surmonter une situation délicate, imposée par l'ancien rideau de fer, en rééquilibrant ses échanges, en particulier avec l'Iran et la Turquie. Après une période de forte croissance – la population a triplé depuis 1920 –, l'Arménie a amorcé sa « transition démographique » : le taux de natalité a chuté, passant de 40 ‰ en 1960 à 15 ‰ en 2007, tout comme le taux de mortalité infantile (25 ‰ en 2007). État d'Asie occidentale situé dans le Caucase, l'Arménie est limitée à l'ouest par la Turquie, au nord par la Géorgie, à l'est par l'Azerbaïdjan et au sud par l'Iran et la région autonome du Nakhitchevan (Azerbaïdjan). Vous ne pouvez lire Le Monde que sur un seul appareil à la fois (ordinateur, téléphone ou tablette). Productrice de biens intermédiaires, l'économie arménienne est d'une grande vulnérabilité du fait de sa dépendance pour ses approvisionnements et ses débouchés. L'Arménie est la première République à retirer les statues de Lénine et à privatiser les terres (février-mars 1991). Ce message s’affichera sur l’autre appareil. du lac Sevan... 1. Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, dans le cadre de sa tentative d'expansion en Orient, Moscou réactive la question arménienne, en organisant un rapatriement massif des Arméniens de la diaspora (100 000 retours en 1946-1948) et en revendiquant les territoires attribués par le traité de Sèvres à la République indépendante. Autour de la capitale, ville-champignon « surindustrialisée », la plaine de l'Ararat concentre sur 10 % du territoire plus de la moitié de la population et l'essentiel de la vie économique. Erevan, la capitale d'Arménie, se heurtait au refus d'Ankara de qualifier de génocide les massacres dont plus d'un million d'Arméniens furent victimes à l'aube de la dissolution de l'Empire ottoman, dans les premières années du XXe siècle. Pour beaucoup, la vie politique est devenue synonyme d'affairisme, alliant l'appareil d'État et l'oligarchie économique. Persécutée (assassinat du catholicos Khoren Ier en 1938), celle-ci paie sa survie en tant qu'institution en mettant son prestige au service de l'État soviétique. et de sel, des carrières (tufs, marbres, basaltes, granits) et des sources d'eaux minérales représentent les principales richesses du sous-sol. Les Suisses acceptent du bout des lèvres l’acquisition de nouveaux avions de combat pour 5,6 milliards d’euros, Sur Google, l’heure des recherches à « zéro clic », Scandale William Saurin : « A chaque affaire, les réglementations rendent toujours plus lourde et complexe la machinerie comptable des entreprises », « Face aux urgences sociales et environnementales, un nouveau modèle philanthropique doit se réinventer ». Massif volcanique de la Turquie orientale (Arménie), près des... Rivière d'Asie occidentale, née en Turquie orientale ; 994 km. Le 24 avril 1915, le gouvernement Jeunes-Turcs de l’Empire ottoman décide d’en finir avec la minorité arménienne vivant dans l’actuelle Turquie et organise la déportation et le massacre d'Arméniens qui serait chiffré entre 1 200 000 L'Arménie et la Turquie vont nouer des relations diplomatiques. Cette opération provoque l'une des premières crises de la guerre froide. Après une cérémonie d’investiture boycottée par l’opposition qui se mobilise le même jour autour de son candidat, le Premier ministre Tigran Sarkissian est reconduit dans ses fonctions. L'Arménie, face à cette condition, décida de ne pas donner suite[2] à une éventuelle ratification des accords de Zurich. Après un bref passage à la tête du gouvernement du frère de V. Sarkissian, Aram, Antranik Markarian, un ancien dissident de l'époque soviétique, s'attelle, de mai 2000 à sa mort subite en mars 2007, à l'assainissement de la situation politique et économique, alors que se manifestent une grande démoralisation et la perte de confiance dans la puissance publique. Cette normalisation, si elle est menée à bien, porte en elle une forte charge symbolique. Après une ultime tentative d'insurrection (février-juillet 1921), l'Arménie est intégrée à l'URSS en tant que l'un des trois membres de la Fédération transcaucasienne (décembre 1922) et obtient en 1936 un statut de République fédérée. C'est toujours souhaitable et, de ce seul point de vue, l'accord de Zurich - patronné par Moscou et Washington - est le bienvenu. Une main-d'œuvre abondante et qualifiée, un bon potentiel de matière grise ainsi qu'un esprit d'entreprise proverbial constituent néanmoins des atouts, de même que l'existence d'une diaspora désireuse de contribuer au redressement du pays. Elle est handicapée par le conflit latent avec l'Azerbaïdjan sur le Haut-Karabakh. Ces manifestations, les plus importantes depuis l’indépendance, mobilisent notamment la jeunesse étudiante menacée par le chômage ou l'émigration. Mais, après le génocide des Arméniens de l'Empire ottoman en 1915, les territoires à l'est de l'Araxe deviennent le principal pôle de peuplement national. Dans le Sud, enfin, le Zanguezour, faiblement peuplé et difficile d'accès, recèle des gisements de molybdène et d'or, ainsi que des sources d'eaux minérales. On imagine pourquoi : le poids du passé. Elle utilise le relais des communautés diasporiques pour s'ouvrir aux grands pays occidentaux, dont les États-Unis et la France. Privatisation des entreprises et des infrastructures, libéralisation totale des prix, rigueur budgétaire : la « thérapie de choc » des réformes structurelles, à partir de 1994, avec l'aide des organismes financiers internationaux, entraîne des conséquences sociales impopulaires (inflation, chômage, inégalités croissantes accentuées par l'effondrement du système public de santé, de protection sociale et d'éducation, corruption, emprise mafieuse). Un bon nombre ayant reussi l'examen à Erevan est admis dans l'enseignement supérieur en Arménie ou ailleurs. C'est sous son égide qu'un cessez-le-feu est signé en mai 1994 et elle obtient, avec les États-Unis et la France, l'une des co-présidences permanentes du groupe de Minsk de l'OSCE chargé de la médiation. La réforme constitutionnelle de 2005 rééquilibre légèrement les pouvoirs au profit du législatif et du judiciaire et permet l'élection du maire de Erevan jusque-là nommé par l'exécutif, comme les préfets des dix autres régions. Mais sans normaliser sa relation avec le voisin turc. Ce dernier est remplacé en 2014 par Hovik Abrahamyan. C'est une bonne nouvelle. Des centrales thermiques au gaz et la centrale nucléaire de Metsamor ont pris le relais de l'hydroélectricité. Seul un Arménien sur trois habite les terres de l'actuelle République d'Arménie, mais jusqu'en 1920 les Arméniens peuplaient un territoir… Erevan a adhéré à l'Organisation de coopération économique de la mer Noire (OCEMN), lancée par Ankara en juin 1992. L'Arménie et la Turquie vont nouer des relations diplomatiques. Depuis la renaissance de l'État au lendemain de la Première Guerre mondiale, on constate un double mouvement de concentration des Arméniens dans leur pays, devenu quasi mono-ethnique (98 % de nationaux), et de dispersion du fait des tensions régionales ou des crises économiques. La politique du pouvoir central soviétique de neutralisation d'un nationalisme par l'autre radicalise l'opposition au régime. Après le chaos des débuts, la croissance semble se consolider depuis 2000, avec la progression des industries de transformation (surtout agroalimentaires), minières, des secteurs de l'énergie, de la construction, des nouvelles technologies, du tourisme. Premier symbole fort du passage à l'économie de marché, la dissolution des kolkhozes et la distribution des terres revitalisent le secteur agricole, non sans une parcellisation excessive (plus de 331 000 exploitations pour 460 000 ha) et une rentabilité médiocre (46 % de la population active, 25 % du PIB) par manque de moyens techniques et de crédits et malgré de nouveaux débouchés. Il déclenche des pogroms anti-arméniens en Azerbaïdjan, provoquant des déplacement massifs de populations et des heurts entre Arméniens et Azéris. Entrave aux projets fédérateurs intra-caucasiens comme aux grandioses programmes internationaux de reconstitution de la route de la soie (Transport Corridor Europe-Caucasus-Asia [Traceca], Interstate Oil and Gas Transport to Europe [Inogate]), le conflit constitue un levier aux mains de la Russie pour maintenir son influence. C'est dans la partie caucasienne du pays, conquise par la Russie en 1828 sur la Perse et l'Empire ottoman, que va renaître un État. Le dernier royaume en Cilicie disparaît à la fin de l'ère des croisades (1375). Les relations entre l'Arménie et la Turquie ont toujours été particulièrement tendues par un certain nombre de questions historiques et politiques, en particulier le génocide arménien. Le 11 mai 2018, le Premier ministre turc Binali Yıldırım déclare « Si l'Arménie renonce à la politique hostile qu'elle mène depuis plusieurs années contre la Turquie, si elle change son approche négative au sujet des frontières et de l'intégrité territoriale de la Turquie et qu'elle veut ouvrir une nouvelle page, nous y répondrons en examinant les détails », après que le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, arrivé au pouvoir après la révolution arménienne de 2018 qui a mené à la démission de Serge Sarkissian, avait évoqué une normalisation des relations entre les deux pays sans condition préalable[3]. Sa spécificité réside dans une question nationale non résolue dont témoignent les mutilations territoriales et l'existence d'une diaspora où subsiste l'idéal d'une « Arménie libre, indépendante et réunifiée ». Mais, le 27 octobre 1999, en séance plénière du Parlement et en direct à la télévision, ces deux personnalités sont abattues avec plusieurs députés par un commando terroriste aux desseins obscurs : acte isolé, complot intérieur ou extérieur, coup d’État avorté ? Tout en pratiquant une politique d'ouverture avec la Turquie et l'Iran et en privilégiant les relations avec les pays où existent de fortes communautés arméniennes, l'Arménie adhère à la Communauté des États indépendants (CEI) lors de sa création en décembre 1991. Erevan concentre environ le tiers d'une population ethniquement homogène. État d'Asie occidentale situé dans le Caucase l'Arménie est limitée à l'ouest par la Turquie au nord par la Géorgie à l'est par l'Azerbaïdjan et au sud par l'Iran et la région … Les deux protocoles sur l'échange de missions diplomatiques et l'ouverture de la frontière entre les deux pays signés en octobre 2009 (un accord contesté par les oppositions dans les deux États) n’étaient ainsi toujours pas ratifiés en 2016. C'est une bonne nouvelle. La sécurité du pays, assurée par le « bouclier russe », le développement économique et les réalisations sociales et culturelles, la nécessaire unité avec la « mère patrie » qui défend les intérêts nationaux constituent les axes de la propagande. Ce secteur reste cependant assez archaïque, avec un élevage ovin transhumant sur les hauteurs et des cultures vivrières (céréales, fruits et légumes, pomme de terre) dans les vallées où l'on cultive également la vigne, le tabac et les fleurs. Lors du référendum du 21 septembre 1991, l'indépendance est plébiscitée. Tout au long du xixe siècle, la politique tsariste s'y manifeste par des découpages administratifs successifs, destinés à empêcher la formation d'entités homogènes, susceptibles, dans le contexte de l'éveil des nationalismes, de nourrir des tentations séparatistes ou autonomistes. Sur une population arménienne mondiale estimée à 11 millions de personnes, seuls 3,3 millions résident en Arménie et à peine 130 000 dans le Haut-Karabagh1. Que se passera-t-il si vous continuez à lire ici ? Depuis l'indépendance (en 1991), les autorités ont engagé le pays vers l'économie de marché, avec le maintien de la propriété d'État sur le sous-sol et les secteurs stratégiques. Nous vous conseillons de modifier votre mot de passe. La contestation s’amplifie en avril 2018 après l’élection prévisible de Serge Sarkissian au poste de Premier ministre dans la foulée de celle d’Armen Sarkissian (sans lien de parenté) à celui, désormais protocolaire, de président. Fermer la bandeau d’une raison de s’abonner au journal Le Monde. Karen Karapetian, chef du gouvernement depuis 2016, est maintenu à son poste et s’engage à accélérer les réformes avec le soutien du FMI et de l’Union européenne. En février 1988, le vote du soviet du Haut-Karabakh, peuplé à 80 % d'Arméniens mais rattaché à l'Azerbaïdjan, en faveur de la réunification avec l'Arménie, est l'un des détonateurs de la flambée nationale en URSS et le catalyseur du mouvement démocratique arménien.