Romain rentre à Constantinople en janvier 1069[37],[41],[42]. Romain prend la tête d'un corps expéditionnaire et commence sa marche vers Akhlat, laissant le gros des troupes sous le commandement de Philaretos Brakhamios, chargé de défendre la frontière de la Mésopotamie[47]. Tôt au printemps 1071, l'empereur se met en route avec Khroudj et Manuel Comnène à la tête d'une imposante armée, estimée le plus souvent à 40 000 hommes, vers Manzikert[65],[5]. En dépit des soupçons qui pèsent sur la mort de Romain III, le poète Christophe de Mytilène note que les « hommes les meilleurs rejoignent bien vite le nouvel empereur et Romain tombe rapidement dans l'oubli »[44]. Il est possible que l'impératrice ait eu le coup de foudre pour l’élégant militaire, mais il est aussi probable qu'elle ait été convaincue que la seule façon de mettre le trône à l'abri d'un coup d'État est d'épouser un militaire disposant d'une grande autorité et capable de l'imposer[14]. Quoi qu'il en soit, l'union intervient le 12 novembre 1028, trois jours avant la mort de Constantin et malgré l'opposition de Théodora, mentionnée par Jean Skylitzès[16]. D'autres écrits, parfois plus tardifs, sont régulièrement mobilisés, comme ceux de Théodore Skoutariotès qui écrit au XIIIe siècle ou de Nicéphore Bryenne. Il a souvent été perçu comme un représentant de l'aristocratie civile, par distinction avec l'aristocratie militaire de l'Empire. Michel Attaleiatès, probablement pour critiquer le nouveau régime, affirme que c'est un Juif inexpérimenté qui procède à l'aveuglement. Une incertitude demeure sur les signataires de cet acte puisque, Selon des historiens comme Georges Dédéyan, la place de généraux arméniens comme Chatatourios aux côtés de Romain IV est la preuve de la bonne entente entre l'empereur et les Arméniens. J.-C., les portes du temple de Janus sont fermées en signe de paix rétablie, Octave reçoit l’Imperium Perpetuum (imperium définitif) et un triomphe extraordinaire qui dure 3 jours. La soudaineté de sa réaction est-elle la preuve qu'un complot a été préparé avant le départ en campagne de Romain IV ? Le grand-père de Romain est un homonyme, qui a épousé une dénommée Agathe, fille de l'empereur Romain Ier Lécapène (919-944)[7]. Il est difficile d'avoir une idée exacte des échanges qu'ont pu avoir les deux dirigeants mais les sources musulmanes mentionnent parfois que le sultan interroge l'empereur pour savoir quel sort il lui aurait fait si la situation était inversée. Reconnu pour sa volonté de raffermir la puissance impériale à une époque de grands périls, son souvenir demeure marqué par le poids de la défaite de Mantzikert, aux conséquences lourdes dans les années qui suivent sa mort. De l'autre, Michel Psellos, intellectuel majeur de son temps et figure politique dans les années 1060-1070, est bien plus critique envers Romain III, dont il moque tant les aspirations à la gloire que ses espoirs de descendance avec Zoé et voit en lui un intellectuel snob[1]. Il s'agit du fils du césar Jean Doukas et non de son homonyme, frère de Michel VII et co-empereur aux côtés de Romain IV. Les sources sur la période du règne de Romain IV sont relativement abondantes puisqu'il intervient à un moment de floraison intellectuelle dans l'Empire. Titus fut ainsi élev… Continuant sa progression, il est élevé au rang de patrice et occupe le poste d’oikonomos (administrateur) de Sainte-Sophie, tout en dirigeant toujours la cour précitée[10]. Partiellement traduit en français par H. Grégoire dans, Bataille de Manzikert et capture de Romain IV Diogène, « Lorsque j'étais empereur, je vous ai promis une somme d'un million et demi. Dès 1029, Constantin Diogène, alors dux de Thessalonique, est soupçonné de vouloir le renverser et il est emprisonné, tandis que ses supposés complices sont exilés, comme Eustathe Daphnomèle[34],[47]. Grâce au récit de la campagne de Mantzikert, nous savons qu'il possède d'importantes propriétés en Cappadoce mais aussi dans le thème des Anatoliques et du Charsianon[CH 1]. La dernière insulte devait être livrée quelques jours avant sa mort, lorsque Romain IV Diogène reçoit une lettre de Michel Psellos dans laquelle celui-ci le félicite d'avoir perdu la vue, un signe certain que le Très Haut l'a jugé digne d'une plus éclatante lumière[87],[88]. Il est alors cité dans le Peira, compilation de décisions légales rédigée par Eustathe Rhomaios[12]. Découvrez les différents livres sur les empereurs romains ici. Selon lui, c'est une preuve de la nuance nécessaire à apporter à l'idée d'un conflit entre une aristocratie civile et une autre militaire. Ceux-ci se trouvent bientôt coincés dans les montagnes de Cilicie, mais parviennent à gagner Alep après avoir abandonné leur butin sous la pression des Arméniens. Perçu comme plus influençable que d'autres prétendants, c'est Romain qui est choisi pour épouser Zoé. Sa mère est la fille de Basile Argyre, frère de l'empereur Romain III Argyre[11]. La bataille de Mantzikert a fait l'objet de vastes débats au sein des historiens. Il nomme un nouveau patriarche à Jérusalem et reçoit de l'émir d'Alep des cheveux de Saint-Jean le Baptiste qu'il peut exhiber lors d'une cérémonie dans la capitale. Quelle est la part de responsabilité Romain IV dans la défaite ? Il confie à Joseph Tarchaniotès la mission de prendre Khliat avec le gros des troupes[N 3] et s'assura en personne de s'emparer de la forteresse arménienne. Les chroniqueurs de l'époque sont alors attentifs à promouvoir la figure de l'empereur prompt à rejoindre la condition de moine, plus estimable que la vanité de l'exercice du pouvoir. Avant de quitter la forteresse, il ramasse tout l'argent qu'il put trouver et envoya la somme au sultan comme preuve de sa bonne foi, accompagnée d’un message disant : « Lorsque j'étais empereur, je vous ai promis une somme d'un million et demi. La nuit du 31 décembre, il est présenté à Michel VII pour que celui-ci approuve sa nomination comme empereur et, le lendemain, Jean Doukas, frère du défunt et Constantin et chef de la famille Doukas est placé devant le fait accompli[21]. Vlada Stankovic voit dans les faveurs de Romain III envers l'Église un signe de l'émancipation du pouvoir patriarcal face à la tutelle souvent pesante l'empereur[59]. Cette pièce de monnaie a la particularité de présenter un vers : « Sainte Marie, toute personne qui aura foi en vous aura de la fortune en tout », Sur la présence byzantine dans cette région, voir, Bulletin of the Georgian National Academy of Sciences, Par la suite, à l'occasion du remariage de Zoé avec, Recueil des travaux de l'institut d'études byzantines, Notices dans des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Centre national de la recherche scientifique, https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Romain_III_Argyre&oldid=180584465, Catégorie Commons avec lien local identique sur Wikidata, Article de Wikipédia avec notice d'autorité, Page pointant vers des dictionnaires ou encyclopédies généralistes, Portail:Biographie/Articles liés/Politique, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. Durant son règne, il est un de ses proches conseillers et il fait de Romain IV un héros tragique. Dans tous les cas, alors que la troupe escortant l'empereur déchu approche de Constantinople, Jean Doukas envoie des hommes aveugler Romain IV[N 7], puis l'exile sur l’île de Proti dans la mer de Marmara, confiné dans le monastère qu'il aurait lui-même fondé. Un empereur romain est le dirigeant de l'Emire romain, depuis la fin de la République romaine avec Auguste (en 27 av JC) jusqu'à l'effondrement de l'Empire romain d'Occident en 476 et à la chute de l'Empire Byzantin. Il rapporte que deux dignitaires importants sont malgré tout tués et qu'un officier est fait prisonnier, tandis que les richesses du camp tombent entre les mains des Arabes[19],[21]. A Rome, les premiers chrétiens sont exterminés en public au cirque de Caligula. Il en fait le responsable de « l'abandon officiel de la politique de Basile II » avec la suppression de l’allèlengyon, impôt pesant sur les plus riches, symptôme selon lui de la prise du pouvoir de l'aristocratie foncière[65]. Plus généralement, la question des rapports entre Romain IV et les Arméniens reste ouverte. Parfois contestée, elle a néanmoins réussi à instaurer une légitimité dynastique inédite dans l'ordre politique romano-byzantin. L'hiver de la même année, ils établissent leur camp aux frontières de l’Empire, attendant l’arrivée du printemps pour reprendre leurs incursions. Allons-y ! Les quatre empereurs sont Galba, Othon, Vitellius et Vespasien, les trois premiers étant nommés et évincés (assassinés ou suicidés) au cours de l'année 69.En décembre, Vespasien fonde la dynastie des Flaviens, et règne encore près de dix ans. Le 25 décembre, Romain est élevé au rang de magistros et nommé stratélate. Romain IV tenta de reprendre le contrôle de la situation mais fut vaincu à nouveau. En 1032-1033, Basile Sklèros, le beau-frère de l'empereur, sorti de l'exil par celui-ci après avoir été aveuglé par Constantin VIII, est accusé de conspiration contre le trône et expulsé de Constantinople[27],[49]. Mais quelques années plus tard, il profite d'une querelle entre Bagrat et son demi-frère Démétrius pour se faire céder par celui-ci la forteresse d'Anacopia en Abkhazie[N 6], qui devient le siège d'un thème isolé, comprenant l'antique cité de Bicvinta[31],[33]. Romain IV Diogène a laissé une image ambivalente. Mais les conseillers de l'empereur ne souhaitent pas d'une figure militaire trop influente comme empereur et persuadent finalement l'empereur de choisir Romain, qu'ils voient comme plus malléable[15]. Il est difficile de connaître en détails la manière de gouverner de Romain mais il faut se garder de suivre à la lettre l'avis de Michel Psellos dont le parti pris est marqué. Des éléments issus de la chronique de Michel Attaleiatès, qui assiste aux conseils militaires, donnent plutôt l'image d'un empereur ouvert au débat[15]. A Constantinople, Romain entreprend bon nombre de réformes qui lui aliènent différents secteurs de la population[40]. Cette décision témoigne du rapprochement entre l'empereur et l'influente famille des Comnènes, probablement pour contrebalancer les Doukas, puisque Romain marie son fils Constantin à Théodora, une sœur de Manuel[49],[58]. L'empereur Commode est né en 161 à Lavinium et mort à Rome en 192. L'accord donné par Alp Arslan ne changeait rien au plan de Romain IV, qui souhaitait sans doute éloigner le sultan de l'Arménie pour y reconquérir plus aisément les positions perdues[HA 3]. Véridique ou non, cet échange n'empêche pas un compromis. L'année suivante, une nouvelle armée, commandée par Andronic aidé du mercenaire normand Crispin, le force à se rendre après avoir reçu du nouvel empereur des assurances pour sa sécurité personnelle[83]. Si Romain IV préserve les droits de Michel VII qui reste coempereur et va même jusqu'à nommer Andronic, le deuxième fils de Constantin X, comme coempereur, les deux fils qu'il a avec Eudocie, Léon et Nicéphore, menacent la position de Michel Doukas[25],[26]. Né à Lyon en 10 avant Jésus-Christ, il va gouverner Rome pendant 14 ans. THEME 3: L’EMPIRE ROMAIN DANS LE MONDE ANTIQUE Leçon 1: UN EMPEREUR RESPECTE Comment comprendre le rôle de l'Empereur à travers les ... LES POUVOIRS POLITIQUES DE L’EMPEREUR ROMAIN Nomme Les Gouverneurs. Il s'assure notamment de conserver de bonnes relations avec Dobronas, qui dirige la région de Zadar et de Split, dépendant de l'Empire depuis Basile Ier mais dotée d'une forte autonomie. Il escompte peut-être rétablir les anciennes troupes régionales. En revanche, en Italie byzantine, les Arabes de l'émirat de Sicile multiplient les raids que le catépan (gouverneur) Pothos Argyre peine à repousser, et il se pourrait même qu'il ait péri lors des combats[38],[39]. Dans le traité qu'il négocie avec le calife fatimide Ali az-Zahir, il parvient à acter la reconstruction de l'église du Saint-Sépulcre, détruite par Al-Hâkim[28]. Dans l'ensemble, les premiers mois du règne de Romain III sont l'occasion pour celui-ci de se concilier de larges pans de la société par des mesures diverses et variées : hausse des revenus pour la basilique Sainte-Sophie, libération de prisonniers, notamment ceux qui ont été condamnés par son prédécesseur, paiement de rançons pour libérer des Byzantins captifs des Petchénègues, annulation de dettes fiscales etc. D'autres sources, plus tardives, comme la chronique du continuateur de Georges le Moine, mentionnent qu'il est fait prisonnier par ses propres hommes peu après avoir lancé ses troupes vers Constantinople. Anne Dalassène, l'ambitieuse belle-sœur d'Isaac, n'est sûrement pas étrangère à cette alliance[19]. Les mercenaires pour leur part prennent ombrage de ses efforts pour imposer la discipline au sein de leurs troupes. Déterminé à remporter une victoire susceptible tout à la fois de légitimer son pouvoir encore fragile et de mettre un terme à la menace seldjoukide, il leva une grande armée en 1071 et marcha jusqu'à Mantzikert. La dernière modification de cette page a été faite le 5 mars 2021 à 23:09. Empereur Jovien: Empire romain: 27 juin 363 17 février 364 7 mois 21 jours Il mourut accidentellement, asphyxié dans sa tente par un brasero ; selon d'autres sources, sa mort fut causée par une indigestion ou par des champignons vénéneux qu'il avait mangés. L'extinction de la dynastie macédonienne entraîna une grave instabilité au plus haut sommet de l'État, tandis que les frontières commençaient à être assaillies de toutes parts, en particulier par les Normands en Italie et les Seldjoukides en Orient. En 1028, le dux d'Antioche Michel Spondylès accepte de confier une petite troupe à un prisonnier de guerre musulman, Nasr Musharraf, qui s'est proposé d'établir une principauté vassale dans les montagnes entre Laodycée de Syrie et l'émirat de Tripoli, à al-Maniqa. Dirige l’armée. De son côté, dès qu'il est libéré, Romain IV écrit une lettre à sa femme pour l'informer qu'il est sur le chemin du retour mais ne parvient pas à renverser la situation car Eudocie est contrainte par Jean Doukas de se retirer dans un couvent[52] et refusèrent de ratifier l'accord intervenu entre Romain et Arslan[82],[19]. Dans un article, Antonios Vratimos s'attarde sur plusieurs passages des sources byzantines qui affirment que son attitude sévère envers les soldats a affaibli le moral des troupes. Conscient de la fragilité de son pouvoir, il tente de le consolider par des succès militaires ou par des faveurs de diverses sortes au début de son règne, sans grands résultats[14]. La question reste en suspens mais il profite rapidement du vide du pouvoir pour s'imposer avec l'aide, entre autres, de Michel Psellos.