Pays associé : pays inconnu. Dans les années qui suivent, dite ère réactionnaire, la confédération germanique recommence à jouer un rôle central dans la lutte contre l'opposition, tout comme elle l'avait fait lors de la restauration. La Confédération qui réunit 22 des 34 États membres de la Confédération germanique (plus les six qui ont été annexés par la Prusse) couvre 415.000 km2 et rassemble 30 millions d'habitants. Toutefois les ouvriers ne représentent encore qu'une petite minorité. Enfin, on se demande même si la réforme peut encore se faire dans le cadre de la confédération. La confédération germanique ne peut cependant pas endiguer sa lente perte de toute légitimité alors que le parlement de Francfort, élu, siège pour la première fois le 18 mai 1848. Pour contrer cette organisation favorable à la solution petite-allemande se crée en 1862 la Deutscher Reformverein partisane de la solution grande-allemande. •En juin 1866, ils sont défaits en détail par la Prusse, l’un après l’autre. Par ailleurs, la confédération possède des forteresses stratégiques : les Bundesfestungen, où sont stationnées des troupes en permanence. Après 1945, les fronts idéologiques perdent de leur importance sur la question et on voit la confédération germanique de manière plus nuancée. Elle fut dissoute en 1866 quand la Prusse vainquit l Autriche (Sadowa) À l'époque de très nombreux systèmes douaniers existent dans la confédération. Province la plus méridionale du royaume, elle est à la fois la plus grande province belge et la moins peuplée. Le nombre des Hernutes est d'environ 10 000 et on compte encore quelques milliers de mennonites, d'anabaptistes, etc[43]. Ce premier différend est associé aux écrits théologiques de Georg Hermes, représentant d'une théologie rationaliste, condamnés par le Vatican. Elle est présente dans de nombreux États, dans de nombreuses communes, en particulier là où le conflit en 1830 a été le plus acharné. Ainsi en 1833 lorsque des suites de l'assaut de la garde à Francfort, les troupes fédérales occupent la ville, les gouvernements français et britannique, qui considèrent qu'il s'agit d'une infraction envers la garantie de la souveraineté d'un État membre, réagissent vivement[6]. À partir de la seconde moitié des années 1840, la structuration de la société commence à évoluer. Ce n'est qu'après la Première Guerre mondiale et la révolution de novembre que la vision sur la confédération germanique évolue. À l'époque le duché de Holstein fait partie de la confédération, son souverain est le roi du Danemark également duc de Schleswig qui ne fait pas partie de la confédération mais du Danemark. Au-delà des entrepreneurs, on peut classer dans cette catégorie, les banquiers, les rentiers, et les cadres[39],[40]. Si l'on y ajoute les 54 000 mineurs de l'époque, on arrive à 326 000. À la fin de son existence, la Confédération germanique se compose de 38 966 300 habitants répartis dans 36 États[44]. D'autres, nombreux, comme les Krupp, sont des familles de la bourgeoisie commerçante établies de longue date. Cela permet la création de la confédération de l'Allemagne du Nord, qui réalise la solution petite-allemande dans le nord du pays et légitime l'hégémonie prussienne. Dans le Wurtemberg, le parti démocrate est fondé en 1866, puis est étendu à tout le sud-ouest allemand sous le nom de parti populaire allemand[64]. Parmi ses trente-neuf membres on trouvait, outre des princes allemands (dont celui du Liechtenstein), les rois de Danemark (pour le Holstein et le Lauenbourg), d'Angleterre (pour le Hanovre) et des Pays-Bas (pour le Luxembourg et le Limbourg). L'association est certes très rapidement interdite par les dirigeants, mais elle réussit tout de même, surtout grâce aux deux journalistes Johann Georg August Wirth et Philipp Jakob Siebenpfeiffer Elle est dénommée à partir de 1859 Fraktion des Zentrums (fraction du centre). Dans les années 1840, comme en 1830, les problèmes sociaux viennent se mêler à la politisation de la société. Jusqu'à la révolution de 1848, le conservatisme prêché par Metternich est la tendance dominante et permet de contourner la question[16],[17],[18],[19],[20]. La première ligne à s'ouvrir est celle entre Nuremberg et Fürth par la société de chemin de fer bavarois Ludwig en 1835. Inscrivez-vous et accédez à cet article dans son intégralité ... L'Allemagne (en allemand Deutschland) occupe une situation géographique centrale en Europe. Dès 1863, l'association générale des travailleurs allemands est fondée par Ferdinand Lassalle et constitue un parti ouvrier qui se détache nettement des démocrates bourgeois. La période dite de la « nouvelle ère », terme déjà employé à l'époque, succède à celle de la réaction et marque un nouveau départ pour la vie politique allemande. Fin 1863, les troupes prussiennes et autrichiennes occupent le Holstein, le 1er février 1864 le Schleswig. Signe de ce changement de situation, l'article 13 du Bundesakte prévoit que chaque État membre se dote d'une constitution, l'Autriche et la Prusse n'en mettent pas en place avant d'y être contraintes en 1848 par la révolution[8],[9],[10],[11]. L'exclusivité de la condition de citoyen se perd après les vagues de réformes qui touchent la confédération du Rhin puis la Prusse et les autres États allemands. Les nouveaux partis politiques se démarquent en fonction de leurs opinions sur la politique autrichienne dans le conflit italien. L'ancienne bourgeoisie citadine garde toutefois au début du siècle sa consistance malgré ces réformes. Cela provoque des troubles politiques dans la population, qui s'ajoutent au mécontentement social. En 1866, sévit la guerre austro-prussienne dans laquelle la quasi-totalité des États allemands est impliquée. Les années où les deux États se montrent tout particulièrement réactionnaires et répressifs sont 1819 avec Carlsbad et 1849 après la révolution. Le nombre de membres change ensuite régulièrement, certains souverains décédant sans descendance ce qui conduit souvent à la fusion de plusieurs États[71]. Le ministre autrichien rencontre alors dans la foulée le roi de Prusse Frédéric-Guillaume III et Hardenberg à Teplice et y discute de ce qui devient les décrets de Carlsbad. Dans ce petit État, le duc Charles II a rétabli l'absolutisme de manière particulièrement brutale en révoquant la constitution en 1827, contre l'avis de la confédération germanique. Ainsi les décrets de Carlsbad de 1819 mettent en place une police fédérale stationnée à Mayence et à Francfort pour lutter contre les libéraux. Sur le plan légal, il a la même valeur que le Bundesakte[6]. La Prusse et l'Autriche n'ont en fait pas intérêt à laisser à la confédération une autonomie diplomatique qui aurait mis en danger leur propre souveraineté dans le domaine. Dès la mise en place des décrets de Carlsbad commence une véritable « chasse aux sorcières ». Par la suite, aux alentours des années 1830, 1840, les professions libérales gagnent en importance dans ce groupe. Dans le royaume de Saxe les règles datant du Saint-Empire restent en vigueur jusqu'en 1832. En outre, un Bundestag réduit à quelques États est rassemblé le 2 septembre 1850. La Prusse joue un rôle central dans ce processus. à organiser la fête de Hambach : la « fête nationale des Allemands ». Ainsi du 6 au 31 août 1819 une conférence secrète se tient à Carlsbad entre les ministres des 10 plus grands États de la confédération. Cette classe recherche également l'acquisition d'une grande culture, conformément aux idéaux humanistes. Le Bundestag commence alors un double jeu, d'une part il fait des concessions aux libéraux, les décrets de Carlsbad sont ainsi abrogés, les couleurs Noir-Rouge-Or deviennent celles de la confédération, des armoiries fédérales sont créées et enfin on charge des personnalités politiques de premier plan de réviser la constitution. Le Hanovre n'y entre qu'en 1850, d'autres n'y viennent que lors de la formation de l'Empire allemand en 1871 et finalement Hambourg les rejoint en 1888[31],[32]. Les réformes conduites par les États moyens échouent à cause du refus de l'Autriche et de la Prusse en premier lieu, mais également à cause des dissensions internes à ces États[66]. En dehors de la Prusse, un parti progressiste bavarois se crée en 1863. En parallèle se développent de véritables partis politiques, souvent issus du Nationalverein. Un catalogue de droits fondamentaux est également introduit. union des états allemands, issue du congrès de Vienne (1815) et placée sous la présidence de l empereur d Autriche. Pour la première fois, la chambre des représentants émet des critiques sur le gouvernement. Lors de la révolution de mars, elle sert plusieurs fois à lutter contre les révolutionnaires. GERMANIQUE (adj.) Le mouvement catholique allemand de Johannes Ronge est seulement à partir de cette époque catalogué comme nationaliste. Elle possède une frontière avec le grand-duché de... D'autre part, elle renforce les forteresses fédérales afin de préparer une répression de la révolution. Une clause évoque l'avenir des États allemands : ils doivent conserver leur indépendance tout … Tout cela rend toujours plus clair que le gouvernement prussien privilégie la solution petite-allemande. Le 1er novembre 1850 des troupes fédérales marchent sur le Hesse-Cassel. Les familles de petits fermiers ou d'ouvriers ne fournissent pour ainsi dire aucun membre à cette classe. Cependant les deux mouvements s'opposent sur de nombreux sujets. D'un autre côté, le système éducatif devait être amélioré afin de simplifier l'ascension sociale. Cela renforce son intégration dans les affaires européennes. Le régime du Mecklembourg est ainsi particulièrement ancien. Le roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV a refusé en avril 1849 la couronne impériale qui lui était proposée par le parlement de Francfort sous prétexte qu'elle ne provient pas de la volonté des autres souverains allemands mais de la « populace ». Elle est constituée de 10 corps d'armée. Double-cliquez sur n’importe quel mot pour afficher sa définition. Issus des rangs libéraux, un mouvement républicain, ou démocrate, se détachent à partir des années 1830. Elle n'est toutefois pas très progressiste et comporte encore beaucoup de mentions à une société d'ancien régime. La classe moyenne impose pourtant incontestablement sa marque sur le siècle[39],[40]. Ainsi une fraction catholique se forme dès 1852 dans la chambre des représentants prussienne. Pour compliquer le tout, la dimension européenne de la confédération fait que les grandes puissances s'immiscent dans les discussions[66]. L'opinion libérale reproche à la réforme son absence de suffrage direct et marque donc clairement son opposition[66]. Celle-ci est le facteur permettant un nivellement des différences dues aux origines sociales. Date de mort : 1866. Ils sont à l'inverse favorables à une société d'ordre et de corporations ainsi qu'à la monarchie. Cet événement déclenche une vive protestation chez les catholiques, qui s'ajoutent à un ancien sentiment anti-prussien très répandu dans la province du Rhénanie et de Westphalie. ©
2020, Encyclopædia Universalis - Test de compatibilité - Contactez-nous - Mentions légales Consentement RGPD. La Prusse veut être officiellement reconnue comme deuxième puissance dirigeante de la confédération, sur un pied d'égalité avec l'Autriche, cela n'est pas totalement accepté par les autres États. Liste des membres de la confédération germanique, au total 41, au 1er septembre 1815[71] : La décision fédérale du 7 juillet 1817 et l'entrée du Hesse-Homburg en tant que 39e membre, la confédération connaît sa première expansion. Sous la bienveillance des grandes puissances européennes, les duchés sont conquis au détriment du Danemark[67]. On a donc une constitution pour la fédération d'une part, mais de l'autre les principes monarchiques sont réaffirmés et les droits des parlements et autres assemblées limités[30],[28]. La Confédération germanique est née le 15 Mai 1815, lors de la conférence de Vienne. Leurs critiques n'épargnent pas non plus le despotisme éclairé et l'État centralisé. Le landgraviat de Hesse-Hombourg s'y joint en 1817. La mise en place de constitutions est au centre des revendications. En 1852, à part les juifs, environ 22 millions d'habitants appartiennent à la religion catholique et 19 millions à l'église protestante. Mais cette crise exacerbe le sentiment national outre-Rhin. Elle veut également occuper une partie du Holstein. Les autres États préparent la résistance contre cette offensive prussienne sur le terrain douanier. Pour les mêmes raisons les associations sportives connaissent également un fort développement dans les années 1840 et atteignent des statistiques comparables à celles des associations de chants. [23]. La confédération réduite veut répondre favorablement aux demandes danoises de mettre fin a la révolution tandis que la Prusse s'y oppose. Des suites de la demande de Bundesexekution de l'Autriche contre la Prusse, Bismarck déclare que le Bundesakte est expiré[67]. La vie politique renaît : la fête de Schiller pour les 100 ans de la naissance de l'écrivain, qui devient de manière posthume une figure de proue du nationalisme allemand et de la lutte contre les autorités. La concurrence de l'industrie met particulièrement en difficulté l'artisanat. Ainsi l'article 19 du Bundesakte prévoit de débattre sur les questions d'économie, de commerce et de transport au sein de la confédération. La transition progressive entre la régence et Guillaume Ier change le climat politique. Dans le Hesse-Cassel, le prince électeur Guillaume II a perdu tout crédit à cause de son comportement absolutiste et de ses nombreuses maîtresses. Le ministre-président bavarois Ludwig von der Pfordten mène les débats avec son homologue saxon Friedrich Ferdinand von Beust. Afin de faire exécuter ces décisions, l'armée doit plusieurs fois intervenir, par exemple à Brême et dans le Hesse-Cassel. Pourtant aussi bien les deux grandes puissances que les États de plus petite taille comme la Bavière, le Bade ou le Wurtemberg montrent la volonté de s'agrandir au moyen d'annexion s'il le faut. Pour appliquer cette solution, qui date d'avant la révolution et était également soutenue par les libéraux, il tente de convaincre les autres princes allemands. La période ne s'étale cependant réellement que de 1858 à 1862, avec des différences selon les États. Cette tranche de la population forme à moyen terme le gros des ouvriers industriels, mais à court terme cela signifie surtout la pauvreté pour de nombreuses personnes. Les populations menacées par la paupérisation dans la Vormärz émigrent en ville pour espérer y trouver un meilleur salaire et de meilleures conditions de vie. Lire l’article, La province de Luxembourg est située en Région wallonne. Les représentants ne sont pas élus mais nommés par leurs gouvernements respectifs. Sa création est envisagée dès la paix de Paris du 30 mai 1814. Ce projet est repris par le congrès de Vienne après de longues discussions et avoir été mis en concurrence avec d'autres modèles . Dans les années 1840, cela est particulièrement flagrant. Les États de Saxe-Cobourg, Anhalt, Liechtenstein, Waldeck, Lippe, Hesse-Hombourg, Hanovre, Francfort, Brême et Hambourg sont ciblés par le comité et doivent changer leurs lois. En 1851, 1,4 % des entrepreneurs ont reçu une formation académique (lycée), en 1870 ce sont 37 % d'entre eux. Hardenberg tombe finalement en disgrâce, la Prusse reste jusqu'en 1848, tout comme l'Autriche, sans constitution centrale[17],[18],[19],[20],[16]. Après le congrès de Vienne (novembre 1814-juin 1815), le défunt empire est remplacé par la Confédération germanique (« Deutscher Bund ») qui regroupe 39 États sous la direction honorifique des Habsbourg qui ne porte plus que le titre d'empereur d'Autriche. À Paris naît la ligue des justes menée par Wilhelm Weitling, qui se renomme en 1847 ligue des communistes et prend en 1848 pour programme le manifeste du parti communiste de Karl Marx et Friedrich Engels[53],[54]. La principale forteresse est, jusqu'en 1859, celle de Mayence. Le congrès des princes qui a lieu le 16 septembre 1863 à Francfort doit valider ces plans. Le royaume de Hanovre, des suites de la parenthèse du royaume de Westphalie, effectue un grand mouvement de restauration et réintroduit l'ancien régime. Dans les toutes premières décennies on emploie également des enfants dans l'industrie textile. La tentative du roi Frédéric VII, en cela influencé par les nationalistes danois, par le moyen d'une constitution d'annexer le Schleswig, alors seulement en union personnelle, conduit à la formation d'un gouvernement provisoire mené par les nationalistes allemands dans les duchés. Pour entretenir les forteresses, les États membres doivent contribuer à la caisse de guerre fédérale (Bundesmatrikularkasse).