Il est assassiné au moment où il se présente à sa réélection au tribunat[30]. Si un senatus consultum entre en conflit avec une loi promulguée par une assemblée populaire, la loi prend un statut prioritaire et outrepasse le senatus consultum. Durant le vote les citoyens sont regroupés dans des assemblées en fonction de leur domicile et de leur fortune (comitia). Pour réduire ce qu'il pense être une menace pour la stabilité politique de Rome, Sylla cherche à renforcer le pouvoir de l’aristocratie et donc du Sénat. LES INSTITUTIONS DE LA REPUBLIQUE ROMAINE. La République romaine dure du V e au I er siècle av. Cette procédure est aujourd'hui jugée peu crédible mais elle justifie le fonctionnement au nom du Sénat et du peuple romain (Senatus Populusque Romanus) de la république naissante puisque l'imperium est confié à un élu du peuple et validé par le Sénat. 0 Reviews. Ils s'organisent sur la base de trente curies, dix pour chacune des trois tribus archaïques. J.-C., le concile plébéien ratifie la Lex Ovinia qui transfère des consuls aux censeurs le pouvoir de nommer les nouveaux sénateurs. Les questeurs passent de douze à vingt et les préteurs de six à huit. Rome est une monarchie jusqu’à ce que l’un des Rois de Rome, Tarquin le Superbe, se fasse chasser par la population par son comportement considéré comme trop tyrannique. Durant leur mandat, ils organisent le cens qui leur permet de répertorier et de classer les citoyens selon leur âge et leur richesse. Cela constitue la hiérarchie fondamentale de la société romaine. J.-C.pour que soit définie par la loi une organisation partielle des magistratures, qui entérine la succession et la hi… Comme le Sénat est la seule institution politique à être éternelle et continue, comparé au consulat qui expire au terme d’un mandat annuel, il acquiert la dignité des traditions antiques et est considéré comme le gardien des coutumes ancestrales. Le siècle précédent a connu d’importants succès militaires mais aussi de grandes crises économiques. La période qui commence avec Jules César franchissant le Rubicon en 49 av. Mais un ancien consul et opposant de Sylla, Caius Marius, par le biais d’un des tribuns, retire le commandement à Sylla pour se l’approprier. Ils se réunissent sur le Champ de Mars, en dehors des limites sacrées du pomerium. Après 107 av. Lorsque les résultats du vote sont acquis, le magistrat organisateur proclame le nom des élus, condition obligatoire pour leur investiture. À partir de 202 av. En 366 av. J.-C. la magistrature la plus élevée en dignité, occupant le dernier échelon du cursus honorum[18]. Le tribun est un défenseur de la plèbe. Étant comprise la position et les pouvoirs de l'Empereur, il convient de souligner le fait que bien évidemment ce n’est pas lui qui aura décidé de la politique agricole du vicus de Outsiplus, situé en profonde Germanie Inférieure, pour la saison de l'année 67 à 68. J.-C. En 62 av. Comme dans d'autres pays, on appelle citoyen une personne qui a des droits politiques. J.-C., lorsque la Lex Gabinia impose le vote à l'aide de tablettes portant le nom du candidat. J.-C.) Exercice : le fonctionnement de la République romaine Utiliser le. Ils sont aussi responsables de la distribution ou vente à bas prix des rations de blé à la population. La République romaine : les résumés et la fiche synthèse Rome est une république . Ils dérivent vraisemblablement du concilium plebis mais ce dernier est généralement considéré comme juridiquement distinct. Le Sénat est une très ancienne institution romaine, remontant à … Download PDF. J.-C., deux lois importantes sont ratifiées : la première rend illégal le fait de cumuler les magistratures, la deuxième impose un délai de dix ans avant la réélection à une même magistrature. Il assure ses pouvoirs en augmentant sa propre autorité et en limitant celle des autres institutions politiques de Rome. L'origine sociale des candidats : les magistratures du peuple (censure, consulat, préture, édilité curule et questure) sont accessibles à tout citoyen alors que les magistratures plébéiennes (tribunat de la plèbe et édilité plébéienne) ne sont accessibles qu'aux seuls plébéiens. En 82 av. Mais il finit par quitter Rome pour reprendre la guerre contre Mithridate[32] laissant le champ libre aux populares de Caius Marius et de Lucius Cornelius Cinna qui reprennent le contrôle de la ville. J.-C. Schweizerische Beiträge zur Altertumswissenschaft, 42.Basel: Schwabe Verlag, 2015. J.-C. pour que soit définie par la loi une organisation partielle des magistratures, qui entérine la succession et la hiérarchisation de certaines d'entre elles[2]. En général, cela fait d’eux des magistrats indépendants des autres. Il fallait être un homme libre (donc les esclaves étaient exclus). En 48 av. J.-C., les plébéiens font de nouveau sécession sur la colline du Janicule cette fois-ci. En effet, les longues campagnes militaires ont tenu de nombreux citoyens loin de chez eux pour se battre, sans qu’ils ne puissent plus s’occuper de leurs terres, laissées à l’abandon. Ce premier vote prend la valeur d’un présage pour la suite du scrutin et influe souvent sur celui des centuries ou tribus suivantes. Sylla répond à un besoin administratif mais qui affaiblit les magistratures en augmentant le nombre de magistrats élus pour une année donnée, ce qui diminue les pouvoirs de chaque magistrat et augmente la probabilité de voir deux magistrats bloquer les actions l'un de l'autre en utilisant leur veto. Cette lente et irrégulière évolution donne naissance à une forme de gouvernement originale et très organisée qu'on peut considérer comme plus oligarchique que les démocraties grecques mais comme plus démocratique qu'une véritable oligarchie. Ils concernent tous les citoyens et sont présidés par un consul ou un préteur, ou encore un dictateur durant les premiers siècles de la République. Ils élisent les consuls, les censeurs et les préteurs. Le rapprochement entre les tribuns et le Sénat a facilité la création d’une nouvelle aristocratie plébéienne : la plupart des plébéiens élus aux magistratures proviennent d’une de ces familles plébéiennes. Ce décès, combiné à la mort de Crassus lors de la Bataille de Carrhes en 53 av. Ils composent la liste des sénateurs, en notant leur nom dans un registre appelé album. J.-C., période de conquêtes importantes, le nombre de magistrats romains est devenu insuffisant pour gérer efficacement un territoire de plus en plus étendu. Robert Delord 19 août 2012 Ressources pédagogiques, Séances & séquences Commenter cette publication 19,077 Vues. Les partisans de César réagissent violemment et obligent Bibulus à passer le reste de l’année enfermé dans sa maison. Pour mettre un terme à cette nouvelle sécession, la Lex Hortensia est adoptée, qui donne force de loi aux résolutions de l’assemblée de la plèbe (les plébiscites) sans ratification du Sénat. Bien que les assemblées continuent de se réunir, César choisit tous les candidats aux élections et toutes les actions à appliquer. Le consul qui a le plus de pouvoir pour un mois donné détient les faisceaux[a 1]. Les patriciens finissent par céder, ce qui marque la fin de la première sécession de la plèbe. J.-C. n’est pas une révolution, seul le roi est chassé, les institutions de l’époque royale restent en place. J.-C., profite de la situation pour proposer un accord à Pompée. Les comices se réunissent en dehors de la ville, sur le Champ de Mars, à l’appel d’un magistrat nécessairement détenteur de l'imperium : le peuple ne peut pas prendre de lui-même l'initiative de se réunir[8]. Contrairement à ce que le sens actuel du terme peut laisser penser, le dictateur romain n'exerce pas forcément son pouvoir de manière arbitraire et autoritaire. Ce dernier donne sa fille, Julia, en mariage à Pompée pour consolider leur entente mais Julia meurt en couches. J.-C., Lucius Cornelius Sulla[31], lève une armée pour combattre le roi du Pont, Mithridate. César et Pompée, accompagnés de Crassus, forment une alliance connue sous le nom de premier triumvirat. Il fait massacrer les derniers soutiens politiques de Marius[33]. Les comices curiates sont présidés par un consul, un préteur ou le pontifex maximus. Schwabe Verlag, Oct 21, 2015 - Philosophy - 245 pages. Les institutions de la République romaine ne sont pas toutes fondées dès l'établissement du régime républicain. Un citoyen a le droit de décider, généralement avec d'autres citoyens, des règles de vie commune des habitants de son pays (polis en grec). J.-C., la censure est créée et en 367 av. Avec Marcus Aemilius Lepidus, ils forment une alliance connue sous le nom de Second triumvirat et détiennent des pouvoirs à peu près identiques à ceux de César. Dans l'espoir de faire capituler Octavius, Tiberius Sempronius tente de retourner le peuple contre lui en bloquant toutes les fonctions gouvernementales, ce qui a pour effet de paralyser la ville entière et de provoquer plusieurs émeutes, mais Octavius reste campé sur sa position. J.-C. à l'issue de la première sécession de la plèbe. Les nombreux plébéiens alors sans emploi convergent vers Rome, grossissant les rangs des assemblées populaires, où leur statut économique leur permet, pour la plupart, de voter pour le candidat qui leur promet le meilleur avenir. À Rome, le parti des populares profite de leur absence pour s'attaquer aux réformes constitutionnelles de Sylla. J.-C. Les tribuns sont élus tous les ans, au nombre de 2, puis de 4, puis de 10, par le Concile plébéien. J.-C., le Sénat déclare que si César ne renonce pas à son imperium avant le mois de juillet de cette même année, il sera considéré comme un ennemi de la République. Il bénéficie du soutien du peuple mais se trouve opposé à l’aristocratie qui perdrait une grande quantité d’argent si cette loi était ratifiée. À partir de 52 av. Il fait assassiner à Rome de nombreux amis politiques de Marius et promulgue une loi qui tend à affaiblir de façon permanente le pouvoir des tribuns. Les conditions d'âge sont relevées à 30 ans pour la questure, 36 ans pour l'édilité, 40 ans pour la préture et 43 ans pour le consulat. Aussi, les censeurs sont choisis exclusivement parmi d'anciens consuls. Adalberto Giovannini, Les institutions de la République romaine des origines à la mort d'Auguste. En 46 av. À partir du IIIe siècle av. En fin de compte, le triumvirat est renouvelé : Pompée et Crassus prennent le consulat de 55 av. J.-C. Le 7 janvier, le Sénat, via un senatus consultum ultimum, investit Pompée des pouvoirs dictatoriaux. Dans les deux cas, le citoyen traverse un pont en bois installé à cette occasion sur le champ de Mars et au bout de ce dernier il dépose son vote dans une urne. Le Sénat promulgue des décrets, appelés (au singulier) senatus consultum. L’histoire des institutions de la République romaine peut se diviser en plusieurs phases. Les candidats, vêtus d'une toge blanchie à la craie (d'où le mot « candidat », de candidus, blanc en latin) circulent parmi les électeurs et les incitent à voter en leur faveur. Sont alors créés la propréture et le proconsulat qui sont accessibles respectivement aux anciens préteurs et consuls. César réagit et franchit le Rubicon avec son armée de vétérans et marche sur Rome. Selon la tradition, ce n’est pas la première loi qui donne force de loi à un acte du concile plébéien : il acquiert ce pouvoir lors de la promulgation des Leges Valeriae Horatiae en 449 av. Le pouvoir qui leur est attaché : on distingue les magistratures, La protection statutaire : les magistratures sacrosaintes (censure, tribunat de la plèbe et édilité plébéienne) qui offrent à leur titulaire une inviolabilité religieuse, et les magistratures non sacrosaintes (consulat, préture, édilité curule et questure). Comme les tribuns et les sénateurs se rapprochent de plus en plus, les sénateurs plébéiens sont souvent en mesure de réserver le tribunat aux membres de leurs propres familles. Les institutions de la République romaine des origines à la mort d'Auguste. Le consul de 88 av. Tiberius Sempronius renvoie violemment Octavius et utilise ensuite le concile plébéien pour le mettre en accusation. Empire romain27 av. La signification fondamentale de la Lex Hortensia dans les faits est qu’elle retire aux patriciens toute possibilité de s’opposer aux plébéiens, ce qui entraîne que les sénateurs plébéiens ont dorénavant les mêmes droits que les sénateurs patriciens. Cette loi permet aussi aux censeurs de nommer n’importe quel magistrat nouvellement élu au Sénat. L’aristocratie terrienne commence alors à les racheter à des prix très faibles et les exploitent avec de la main d’œuvre bon marché, réduisant leurs coûts de production. Les institutions de la République romaine ne sont pas toutes fondées dès l'établissement du régime républicain. Cours : l'invention de la République. Or le vote commence par les groupes de citoyens riches, au nombre de 98. Tous les genres de publications sont permis (textes … Officiellement, il s’agit de « conseils » donnés aux magistrats, bien qu’en pratique, ces décrets sont souvent suivis à la lettre par les magistrats. J.-C.. En tant que consul, César soumet des lois que Pompée a promis aux assemblées, mais son collègue Bibulus, un aristocrate, tente d’en empêcher l’application par des actions d'obstruction, déclarant être témoin de mauvais présages. En 77 av. Le principal objectif de Caius Sempronius Gracchus est d’affaiblir le Sénat et de renforcer la place de l'élément démocratique dans les institutions. Ils veillent à la bonne exécution des lois et à la levée des soldats. La seule hiérarchisation qui soit universellement acceptée est celle du cursus honorum, qui impose l'accès aux magistratures dans un certain ordre (mais elle ne concerne pas certaines charges comme le tribunat de la plèbe). Selon Tite-Live, durant l'époque royale, le roi est désigné par le peuple romain, élection qui est ratifiée par le Sénat. Cette nouvelle aristocratie plébéienne se fond bientôt dans l’ancienne aristocratie patricienne, créant une aristocratie combinée « patricio-plébéienne ». Il a beaucoup de pouvoir. J.-C., l'armée romaine est composée de citoyens. Elles ont des charges électorales, législatives et judiciaires[7] : la participation du peuple devient en effet indispensable pour l'élection des magistrats, le vote des lois et des plébiscites et les jugements des crimes et délits importants[8]. J.-C. et ont eu pour mission la rédaction de la Loi des XII tables, premier corps de lois rédigé de la Rome antique[17]. Ils organisent également les jeux et spectacles officiels[23]. Sylla est imité par César qui s'octroie le titre à vie. Lors des votes pour les magistrats, les candidats sont vêtus d'une toge blanchie à la craie pour bien être reconnus. Ainsi, Octavien ayant restauré la paix romaine, se fait élire par les différentes institutions : Imperator (chef des armées), Princeps (chef du pouvoir politique) et Pontifex Maximus (chef de la religion romaine). Ils sont élus tous les ans par les comices tributes sous la présidence d'un consul. Les citoyens se réunissent une fois par an en comices : (*) aussi appelés pérégrins, ce sont des hommes libres qui vivent dans le Latium mais qui n'ont pas les droits des citoyens, pour cela il doivent effectuer 25 ans d'armée. Cette méthode de recrutement ainsi élargie au Latium, à la Campanie et à l'Étrurie permet d'améliorer la représentativité géographique du Sénat. Institutions et procédures politiques de la République romaine: les choix lexicaux de Cassius Dion. Les candidats à une élection sont proposés par le magistrat qui organise le vote et qui peut refuser certaines candidatures. Les … À leur retour, Pompée et Crassus tentent de trouver un accord avec les populares : ils s'engagent à démanteler les réformes de Sylla s'ils sont élus consuls pour l'année 70 av. Quand les deux consuls se trouvent à l’extérieur de Rome, c'est le préteur urbain, le préteur de rang supérieur, qui gouverne la ville. L'autorité du Sénat découle de la dignité et du prestige dont jouissent les sénateurs. Les édiles curules ont été institués plus tard afin d'équilibrer l'influence des édiles plébéiens et sont au départ forcément patriciens. Au début de son histoire, Rome a été dominée par une succession de rois[26]. Les institutions de la république romaine 1) Les comices Les comices sont les assemblées de citoyens qui peuvent modifier le vote d’une loi. Mon sujet d'exposé est : La république romaine et son organisation du pouvoir politique. La composition du Sénat et le classement des citoyens étant un moyen essentiel d'orienter les élections pour les cinq années suivantes, cette mission présente des enjeux politiques de premier ordre.