L'auteur conclut ses recherches : « Autant d'éléments qui imposent de nous interroger sur la stabilité du texte avant le début de l'époque abbasside. Sans qu'il soit toujours possible de séparer le contexte juif et chrétien : Dye G., "Le corpus coranique : contexte et composition". L'auteur évoque l'étude de Rosenthal sur l'hapax "al-Ṣamad" (C.112:2), dans lequel celui-ci émet l'hypothèse que le mot est "une survivance d'un ancien terme religieux sémite du nord-ouest qui n'a peut-être pas été correctement compris par Muḥammad lui-même ni par les anciens poètes". Certains auteurs ont défendu une influence syriaque (tout en reconnaissant des influences formelles nabatéennes) comme l'alignement des lettres par le bas ou la largeur de celles-ci[444]. Pour A.-L. de Prémare, « la version de Boukhari [de la collecte coranique] est débordée de toutes parts » puisqu'elle est contraire aux études paléographiques mais aussi aux autres récits anciens de la collecte coranique. Pour Déroche, « Lorsque l'on analyse les points de vue traditionnels, on y distingue une volonté collective tenace, dont nous pouvons observer le cheminement de ‘Uthmān à al-Bukhāri, en faveur d'une simplification de la situation en ce qui concerne le Coran, ou pour être plus précis, en faveur d'un texte légitimement unique »[118]. Cette idée repose sur les convictions que le Coran n’a qu’un seul auteur, qu’il n’a aucun rédacteur, et qu’il reflète l’expérience d’une communauté ayant existé autour de Muḥammad, à la Mecque et à Médine, entre 610 et 632 », « alors on peut très bien soutenir que cette dernière [l'approche diachronique] peut compter comme raisonnablement bien établie », « Les exhortations, les Peters), S'appuyant sur le fait que pour certains, la Fatiha résume tout le Coran, « La conclusion du raisonnement est déjà contenue dans les prémisses, ou mieux les prémisses sont puisées dans la conclusion. Son élasticité est flagrante. C'est notamment le cas des sourates 1, 12 et 114. En effet, de nombreux savants musulmans soutiennent par exemple que le verset « point de contrainte en religion » n'est pas abrogé par le Coran 9:5 comme Mahmoud Cheltout (1893-1963), qui fut Recteur de la mosquée d'Al-Azhar, dans son livre Le Coran et le combat[114][source insuffisante]. Selon Malik ben Anass et en contradiction avec le récit officiel de collecte othmanienne, al-Ḥaǧǧāǧ est le premier à avoir envoyé des exemplaires dans les centres de l'Empire[56]. Cette division est en réalité moins géographique que temporelle. Sur la pierre, […] l'allusion au succès du Prophète est totalement gommée […] », « Autant d'éléments qui imposent de nous interroger sur la stabilité du texte avant le début de l'époque abbasside. milieu chrétien ? Liste de traductions non francophones notables, Le créé et l'incréé ou la structuration théologique, Usages talismaniques et magiques du Coran, Interprétations du Coran et sciences coraniques, L'exégèse coranique sunnite et les "lectures" du Coran, La transmission du Coran d'après les traditions musulmanes, Compilation du texte coranique sous Abû Bakr, le premier calife, Universalisation des copies sous Othmân, troisième calife, Guerres civiles et accusations de falsifications du Coran, Vers un texte canonique : la finalisation omeyyade du texte, Recherches autour des récits traditionnels, Place du Coran dans la langue et littérature arabe ancienne, Place du Coran dans la littérature de l'Antiquité tardive, Le Coran et les débuts de l'islam : contexte historique et géographique, Le Coran et les influences des religions de l'Antiquité tardive, Études sur la chronologie de l'élaboration du texte, Les plus anciens manuscrits coraniques attestés, Arabe préislamique, coranique et classique, Emprunts coraniques à des langues non arabes, La rhétorique sémitique et la cohérence du texte final, Les problèmes posés par la traduction du Coran, Études coranique, essais et ouvrages religieux, « désigne ce qui, du Coran, est récité et transmis par Dieu […] ce qui, du Coran, est récité et transmis par Mahomet, […] une récitation liturgique », « si la langue arabe avait emprunté directement le mot syriaque (qeryānā), elle lui aurait vraisemblablement donné le schème de nom d’action fi’lān, soit qiryān, plus proche du mot syriaque », « inspiré par les termes proches qui en syriaque ou en hébreu signifient "récitation d’une Écriture sainte" », « faire penser aux récitations pratiquées par les communautés juives ou chrétiennes », « connotation de sacré, de religieux, d’élément lié à Dieu et donc d’élément possédant mystère et autorité », « 22 % des 926 groupes de fragments étudiés présentent un ordre de succession de sourates complètement différent de l'ordre connu. Certains musulmans prônent aujourd'hui une émancipation du tafsir traditionnel et l'acceptation des sciences modernes. l'origine de la première compilation du Coran. Le second genre - peut-être le principal - est celui de la narration. Le livre Saint : Le Coran Le Coran a été révélé partie par partie, événement par événement, durant 23 années. En restituant diacritique et vocalisation, « on peut admettre que le texte conservé dans les manuscrits les plus anciens, à une exception notable, correspond à celui de ‘Uthmān ». » Le deuxième terme « n'a aucun sens linguistiquement et historiquement » car « il n'y a aucune raison de penser que l'environnement dans lequel naît le Coran n'était pas, d'une façon ou d'une autre, multilingue (l'ensemble du Proche-Orient l'était) — autrement dit, il convient de reconnaître la présence de nombreuses traces de bilinguisme/multilinguisme dans la langue même du Coran »[407]. M. Debié, « Les apocalypses syriaques », . Ces influences s'observent dans les inscriptions préislamiques et dans le texte coranique[262]. Il semble pour moi qu'il existe un moyen de sortir de cette dichotomie, à savoir d'accepter que l'Arabie au moment de Mahomet faisait déjà partie du monde antique », « l’usage, par le Coran, d’une rhétorique sémitique en usage chez les scribes de l’Antiquité du Moyen-Orient, et les nombreuses relations intertextuelles du Coran avec le monde des écrits religieux qui circulaient à l’époque de son avènement, situent clairement le Livre dans le contexte littéraire de l’Antiquité tardive, « Ainsi, le discours autoréférentiel du Coran [étudié par Boisliveau], caractérisé par une « auto-canonisation » qui argumente en cercle fermé, est globalement différent des Écritures bibliques mais n’en est pas moins proche de certains autres textes sacrés de l’antiquité tardive », « qui confronte le texte coranique avec la littérature sacrée circulant dans l’Antiquité tardive », « sa conviction que le Coran a une relation privilégiée avec la littérature chrétienne écrite en syriaque, « Le Coran est à bien des égards le dernier document de l’antiquité tardive et nous fournit un moyen de relier l’Arabie, les origines de l’islam et Antiquité tardive », « plusieurs contextes différents pour le Coran. Des éléments indiquent, par des parallèles thématiques et linguistiques, avec la didascalie des apôtres, avec le talmud et la loi byzantine[281]. L'auteur pense que s'il y a une référence à Noël, elle serait indirecte[431]. Le projet Digital Archive for the Study of pre-Islamic Arabian Inscriptions dirigé par Alessandra Avanzini (Université de Pise) recense tout de même plus de 150 inscriptions en écriture sudarabique entre le IVe et le VIe siècle[447]. François Déroche « Chapitre IV - La transmission du texte », dans, Mustafa Shah, "The Corpus of Qur’anic Readings (qirāʾāt): History, Synthesis, and Authentication" dans "The Oxford Handbook of Qur'anic Studies", p.198, 2020. Le défi coranique s'inscrit dans le contexte d'émulation et de compétition poétique de l'Arabie pré-islamique[71]. Alba Fedeli, La transmission écrite du coran dans les débuts de l'islam. Pour Boisliveau, le terme qurʾān contient les idées d'oralité et de transmission. Il s'agit ici des versets 33 et 34 de la sourate Ya Sîn (36). L'exemple le plus souvent cité de l'évolution des prescriptions du Coran en fonction de la règle de l'abrogation est celui de l'interdiction de l'alcool[Note 27]. Il s'agit plutôt d'une œuvre très originale qui fait appel aux figures, histoires et concepts de la tradition biblique - et d'autres traditions du Proche-Orient - et qui y répond de manière dynamique et complexe. Coran traduit en anglais par John Medows Rodwell (en) en 1861. [190]. En opposition les Jabrites (Al-jabriyya) étaient les partisans d'un Coran faisant prévaloir le pouvoir absolu de Dieu, « Les mu’tazilites de l’époque furent des théologiens apologètes beaucoup plus que des philosophes rationalistes tels qu’on les présente parfois. Ce récit n'est, pour Dye, pas plausible. Ainsi, les traditionnistes « attribuent à Dieu des qualités […] qui seraient éternelles mais distinctes de l'essence divine ». Pour Borrut, « ce passé primordial arabo-musulman se donne en effet à lire comme un récit composé a posteriori et visant à légitimer un pouvoir musulman confronté à ses propres divisions... »[171]. Les conditions de la mise par écrit puis de la fixation canonique du texte que la tradition fait remonter au troisième calife, Uthmān, font toujours l'objet de recherches et de débats parmi les exégètes et historiens du XXIe siècle. Les études se sont donc concentrées sur la philologie historique du texte coranique et sur la critique des sources musulmanes ». Les différences de graphismes entre le Coran rédigé en Warch et celui rédigé en Hafs, témoignent que la finalisation orthographique des versets s'est faite postérieurement à Mahomet. ), et al. Cela n'a pas empêché les musulmans de créer des traditions très détaillées sur ce contexte. La dernière, en l'occurrence une double révision, est celle qui eut lieu l'année de son décès[124],[127]. Al-Humazah (Les calomniateurs) الهمزة, 109. Il est employé dans trois situations et « désigne ce qui, du Coran, est récité et transmis par Dieu […] ce qui, du Coran, est récité et transmis par Mahomet, […] une récitation liturgique ». Ainsi, de nombreux passages coraniques proviennent d'épisodes bibliques. (2016). L'Alcorano di Macometto : nel qual si contiene la dottrina, la vita, i costumi, et le leggi sue / tradotto nuovamente dall' Arabo in lingua Italiana. L'absence des voyelles brèves et de certaines voyelles longues, des diacritiques de consonne rend le texte ambigu. En 1925, pourtant, les responsables de l'université al-Azhar ordonnent de brûler les traductions du Coran. Aujourd'hui, de nouvelles approches réétudient les traditions musulmanes. Pour A.-L. de Prémare, cette version connaît des contradictions entre les récits.