L'inflation baisse ainsi à moins de 10 % en 1968, et 6,7 % en 1969[7]. Il est à bien des égards intéressant de constater qu'effectivement la mémoire et la commémoration de la dernière dictature y tient presque lieu de religion. [1]. Le peuplement de la région se fait notamment à partir du Pérou, après la découverte en 1543 de la route Pérou-Río de la Plata. Histoire de l’Argentine : le XXe siècle Le XXe siècle en Argentine fut marqué à la fois par un âge d’or, puis par les dictatures militaires et la figure de Perón. En Argentine, les Mères de la place de Mai se sont battues pour que leur pays se penche sur le cas des 30 000 disparus sous la dictature… Cette politique, sans résultats satisfaisants pour la classe ouvrière, et qui déçoit les espérances populaires concernant le retour d'un Perón idéalisé, provoque en 1968 la scission de la CGTA, menée par le graphiste Raimundo Ongaro, ainsi que la radicalisation des Jeunesses péronistes. Lanusse fait également quelques concessions au mouvement ouvrier en levant le blocage des salaires, mais l'augmentation qui s'ensuit est immédiatement grignotée par l'inflation. [] Lire la suite Mitos, cuentos, leyendas y literatura 5. Les premières disparitions forcées ont aussi lieu (Juan Pablo Maestre et son épouse, ainsi que le couple Verd, tous des FAR, en juillet 1971; Luis Pujals de l'ERP en août 1971, etc.). Des décennies ont passé, mais le pays porte encore le deuil de ces milliers de victimes. La répression s'aggrave avec la loi n°17 401 d'août 1967, « Communisme: règles de la répression », préparée par le Conseil de sécurité nationale[1]. Dictature argentine : la fin de l'amnistie Le Sénat a voté l'abrogation des lois protégeant les anciens responsables de la junte militaire (1976-1983) qui a éliminé des milliers de personnes. Un an plus tard, son règne est sévèrement ébranlé par le Cordobazo (mai 1969), soulèvement spontané dans la ville de Córdoba, bientôt imité à travers le pays (Rosariazo, etc.). Archéologie Arts et spiritualités 1. Levingston nomme Carlos Moyano Llerena à l'Économie, le général de brigade Eduardo McLoughlin à l'Intérieur et Luis Maria de Pablo Pardo au secrétariat d'État. Confronté au mécontentement croissant de la population devant la croisade conservatrice mise en place, Onganía opère un remaniement ministériel début janvier 1967, nommant ministre de l'Économie Krieger Vasena, qui avait eu le même rôle sous la dictature d'Aramburu en 1957-58. Musicologie 6. Lanusse négocie avec Perón et autorise à nouveau, progressivement, les partis (loi organique sur les partis du 1er juillet 1971), dont le Parti justicialiste interdit depuis 1955, puis convoque en juillet 1972 des élections. Par ailleurs, il rénove complètement la direction du Conseil supérieur justicialiste le 27 novembre 1971, en y faisant rentrer Rodolfo Galimberti (es), cofondateur de la Juventud Argentina para la Emancipación Nacional (JAEN), qui travaille étroitement avec les Montoneros[3]. ), la censure permanente (ainsi la loi n°16 940, « Idéologie communiste : communication postale », préparée par le Conseil de sécurité nationale et promulguée le 18 octobre 1966, autorise l'ouverture de tout courrier et la saisie des courriers « subversifs » et de toute représentation « immorale », littéraire ou graphique[1]). Au contraire, elle conçoit le régime militaire comme permanent et comme une fin en soi, se présentant comme seul acteur légitime du champ politique et héraut d'une véritable « révolution » qui purifierait la société des scories de la démocratie libérale, remplacée par un projet de type corporatiste. Tradiciones musicales religiosas de Chile (Dossier en español) Pratiques thérapeutiques traditionnelles 4. L'idéologue Jordán Bruno Genta (1919-1974), influent auprès des cercles militaires, affirmait ainsi, dans La Guerre contre-révolutionnaire (1964), que: « La doctrine et la pratique communiste n'est rien d'autre que le libéralisme moderne, poussé à ses conséquences ultimes dans le rejet de l'ordre occidental chrétien. Par ailleurs, alors que la libération sexuelle bouleverse la société, que le rock argentin émerge timidement et que le nouveau cinéma fait son apparition[1], Onganía renforce l'ordre moral, interdisant les minijupes, les cheveux longs et tout mouvement d'avant-garde culturelle, fermant les cafés-concerts accusés d'être des repaires de « subversifs », etc., ce qui provoquera en retour la radicalisation des classes moyennes dont les enfants fournissent l'essentiel des effectifs de l'Université [6] (la population étudiante est passée de 137 000 en 1958 à plus de 240 000 en 1967[1]). Mais elle a vu aussi passer d'autres ethnies comme la culture de Santa Maria jusqu'à la culture de la Pampa. Toutefois, dans le même temps il réprime durement les mouvements sociaux et n'hésite pas à faire usage du terrorisme d'État (massacre de Trelew en août 1972 : des prisonniers politiques qui s'étaient rendus après une spectaculaire évasion sont assassinés la nuit)[12],[13]. Parmi celles-ci, on a avait des peuples de l’Empire Inca qui ont pris résidence dans la partie nord. Seuls deux ministres de ce nouveau gouvernement n'appartiennent pas à l'Ateneo de la República, une organisation nationale-catholique fortement influencée par le fascisme italien et la Phalange espagnole[1]. Les réactions de la communauté internationale face à la dictature argentine sont, de ce fait, moins vives qu’elles ne l’ont été pour le Chili. En outre, et cela caractérise également ce type de régime, contrairement aux coups d'État précédents, l'armée ne vise pas ici à intervenir temporairement sur la scène politique de façon à rétablir un ordre qu'elle estimerait menacé, inaugurant une période de transition à la suite de laquelle elle rendrait le pouvoir aux civils une fois le « péril » écarté. Le 23 septembre 1947 la loi 13.010 confère aux femmes le droit de voter et d’être élues. L'état de siège est maintenu en permanence, les droits civiques et sociaux et les libertés suspendus (liberté de réunion, d'expression etc. En mai 1968, pressentant des velléités putschistes, Onganía destitue l'état-major, remplaçant ainsi Julio Alsogaray par Alejandro Lanusse, Benigno Varela par Pedro Gnavi et Adolfo Alvarez par Jorge Martínez Zuviría. instruyó en el país sobre técnicas de tortura, « Les crises politiques récentes en Argentine », Escadrons de la mort, l'école française, Montoneros: copamiento de La Calera, 1970, Dictature militaire argentine (1976-1983), https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Dictature_de_la_Révolution_argentine&oldid=174911121, licence Creative Commons attribution, partage dans les mêmes conditions, comment citer les auteurs et mentionner la licence. La « Révolution argentine » (1966-1973) est le nom officiel de la dictature militaire instaurée par le coup d'État du 28 juin 1966 qui renverse le président Arturo Illia (UCRI), élu en 1963. Mais la justice argentine le soupçonne d'avoir participé à plus de 500 faits de meurtres, tortures et séquestrations. Le coût de la vie augmente de plus de 20 % en 1970[7], tandis que la balance commerciale est déficitaire de 100 millions de dollars début 1971[7]. L’histoire de l’Argentine au XXème siècle est jalonnée par les interventions militaires, dont la dictature de 1976-1983 est le point culminant. En 1516, Juan Diaz de Solis découvre le Río de la Plata et meurt peu après. Avant l'arrivée des conquistadors espagnols l'Argentine était peuplée de clans indiens qui régnaient sous l’égide de l’Empire Inca. Cette approche intégriste sera reprise par la dictature de 1976-1983 [1]. La « Tendance révolutionnaire », quant à elle, parie sur le retour du général pour instaurer les conditions révolutionnaires de transformation sociale en provoquant la levée en masse de la population[4]. Tout ceci a créé les conditions propices pour une pénétration marxiste subtile et agressive dans tous les domaines de la vie nationale, et suscité un climat favorable aux débordements extrémistes qui menacent d'exposer la Nation à la défaite devant l'avancée du péril collectiviste. ». Dictature argentine Dictature argentine - Histoire de l'Argentine - Terra Argentin . En 1983, des élections sont organisées qui portent au pouvoir, Raul Alfonsin, chef du Parti radical. L’économie demeure chaotique. Seule une délégation de 300 personnes est autorisée à accueillir le « Conducteur » [4], bien que 30 000 militants péronistes tentèrent de franchir les barrages[4]. Il fait voter une loi d'arbitrage obligatoire des conflits du travail qui suspend le droit de grève. La mort du Général Perón en 1974 provoqua la clandestinité des Montoneros, péronistes de gauches et anti-impérialistes Il s'éloigne cependant de l'orthodoxie libérale pure en maintenant l'activité industrielle par des travaux publics, ainsi qu'en établissant un programme corporatiste, expérimenté en particulier par le gouverneur de Córdoba Carlos Caballero, l'un des bras droits du prêtre intégriste Georges Grasset (de la Cité catholique) [9]. Des villes sont fondé… Ceux-ci se regroupent au sein de l’Ejercito Revolucionario Popular (Armée révolutionnaire du peuple) et commettent de nombreux attentats visant les entreprises étrangères. Signé par les commandants en chef des trois forces armées, le lieutenant-général Pascual A. Pistarini, l'amiral Benigno I. Varela, et le commandant de l'aviation, le brigadier-major Teodoro Álvarez, l'« Acte de la Révolution argentine » constitue la junte militaire qui destitue le président et les gouverneurs de province ainsi que les membres de la Cour suprême et le procureur général, nomme à ces postes de nouveaux titulaires qui devront prêter serment de fidélité au régime, dissout le Congrès national et les représentations provinciales ainsi que les partis politiques et remet le pouvoir entre les mains du lieutenant-général Juan Carlos Onganía, nommé « président de la République », qui concentre entre ses mains les pouvoirs exécutif et législatif, L'Acte du 28 juin justifie le putsch au vu de la mauvaise gestion du gouvernement d'Illia, qui aurait provoqué : «  la rupture de l'unité spirituelle du peuple argentin, la généralisation de la démoralisation et du scepticisme, l'apathie et la perte du sentiment national, la détérioration chronique de la vie économique et financière, la faillite du principe d'autorité et l'absence d'ordre et de discipline qui se traduisent en des perturbations sociales frondeuses et en la méconnaissance notoire du droit et de la justice. La junte prononce la dissolution du Congrès, impose la loi martiale et gouverne par décrets. Les groupes de la Jeunesse péroniste ont adopté des idées révolutionnaires, influencés par le succès de la Révolution cubaine (1959) [4] : si dans les années 1950 la jeunesse étudiante était plutôt de droite voire d'extrême-droite (Mouvement nationaliste Tacuara), sa composition a changé avec l'entrée massive des classes moyennes sur les bancs de l'Université. Perón souffle ainsi le chaud et le froid, appelant la CGT à la grève générale (29 septembre 1971) afin de mettre la pression sur la dictature ainsi que sur la droite péroniste, puis remplaçant en novembre 1971 son délégué en Argentine, Jorge Rafael Paladino, par Héctor J. Cámpora, proche de la gauche péroniste, et favorisant ainsi les secteurs les plus intransigeants envers la dictature[15]. Des campagnes de moralisation de la société sont lancées, menées par les chefs de la police le colonel Enrique Green et Luis Margaride (futur chef de la police provinciale de Buenos Aires en 1974) [1]. C’est par la suite que sont venus les Espagnols en Argentine. La souveraineté de l’Argentine fut formalisée par la déclaration d’indépendance du 9 juillet 1816 à Tucumán, puis avec la défaite militaire des troupes de l’Empire espagnol en 1824, dans l’actuel département péruvien d’ Ayacucho. Tous les événements politiques (élections, conflits, accords, ) et les faits économiques et sociaux qui ont marqué lhistoire contemporaine du pays jusquà aujourdhui. En juin 1969, au moment de la visite de Nelson Rockefeller envoyé par Nixon, Onganía remplacea Krieger Vasena par le technocrate Dagnino Pastore, qui ne parvient pas à contenir la hausse importante des prix[7]. Encourageant l'agitation sociale, il se pose en même temps comme seul capable de pacifier le pays. La dictature argentine. Fin 1966, rien n'a encore été accompli sur le champ économique en raison des désaccords internes de l'armée [1]. L'échec patent du projet de « Révolution argentine », illustré par une crise économique aggravée et l'intensification conséquente de la contestation sociale et politique, inaugurée par le Cordobazo de mai 1969 et poursuivie lors de la visite du gouverneur de New York Nelson Rockefeller en juin 1969[7], finit par contraindre l'armée à organiser des élections. Le général Jorge Rafael Videla est mort le vendredi 17 mai, à 87 ans, dans une prison près de Buenos Aires. l’histoire de Luz, une jeune femme argentine qui, à vingt ans, à la naissance de son enfant, commence à avoir des doutes sur ses origines. La dictature en Argentine (1976-1983).La junte prononce la dissolution du Congrès en 1976, impose la loi martiale et gouverne par décrets. Dans la province de Tucuman, caractérisée par la monoculture sucrière et la surproduction, il atteint 12 % en 1972, la dictature n'ayant lancé un plan de reconversion industrielle qu'après avoir fermé de force plusieurs usines[14]. De la CGT aux Forces armées à La Opinión, le quotidien de centre-gauche de Jacobo Timerman, on espère alors, avec le retour du général, la fin des conflits qui déchirent l'Argentine depuis 1955 et l'ouverture d'un nouveau cycle historique[4]. Dès son arrivée au pouvoir, le général Onganía met au pas l'Université, revenant sur la participation des étudiants à la gestion universitaire et, en général, sur tous les acquis de la réforme universitaire de 1918[6] tandis que la Fédération universitaire argentine est dissoute (loi n°16 912 du 29 juillet 1966 [1] et loi du 24 avril 1967 [7]). Depuis plus de 40 ans, les Grands-mères de la place de mai recherchent les quelques 500 enfants enlevés par la dictature argentine aux prisonnières politiques. Les réserves, qui dépassaient le milliard de dollar en 1968, tombent à 300 millions de dollars (1971) [7]. Par conséquent, on ne peut pas séparer le communisme du libéralisme[1]. ». Influencée par le national-catholicisme [1], la dictature tente de « moderniser » et de « rationaliser » le pays tout en interdisant les partis politiques, espérant ainsi résoudre le problème de l'instabilité politique du pays, permanente depuis la proscription du péronisme par la « Révolution libératrice » de 1955 : le coup d'État qui avait déposé le général Juan Perón. Histoire de l’argentine Il y a des siècles de cela le territoire argentin était occupé par quelques rares tribus indiennes.